Diplômé en droit, carabinier, ex-employé d’une compagnie d’assurances, ex-vice-président de la Commission parlementaire des Affaires constitutionnelles de 2013 à 2018, marié et père de deux enfants. Voilà la carte d’identité de Danilo Toninelli, nouveau ministre des Transports et des Infrastructures et membre influent du Mouvement 5 étoiles (M5s). Même s'il appartient au courant orthodoxe qui n’apprécie pas vraiment Luigi Di Maio, chef politique et grand manitou du parti.
Une tâche qui s'annonce bien complexe
Pour Danilo Toninelli, qui n’a aucune expérience en ce qui concerne les dossiers qui l’attendent, la vie risque de devenir très compliquée, avec les opérateurs de secteur notamment déjà prêts à déterrer la hache de guerre. Car il va devoir s’atteler aux prorogations des concessions autoroutières, ainsi qu'aux enquêtes lancées par la Commission européenne sur les émissions des véhicules FCA (Fiat Chrysler automobiles). Et aussi aux taxes à charge des autorités portuaires, aux appels d’offres d’ici juillet pour le Lyon-Turin, aux contrats de programmation de Rfi, les chemins de fer.
Il y a aussi le dossier épineux d’Alitalia, le transporteur mis en vente. Enfin, les fonds d’investissements qui doivent être débloqués et distribués. Au chapitre du Lyon-Turin, Danilo Toninelli doit normalement suivre la ligne du parti et concrétiser les promesses faites durant la campagne électorale en bloquant les travaux. Hypothèse qui risque de rendre les relations bilatérales encore plus explosives.