NAO dans le transport routier de marchandises : une proposition à + 0,4 % jugée "insuffisante"

Les syndicats ont mis en avant le rôle indispensable des salariés pendant les périodes de confinement et post-confinement et plaident pour leur valorisation à travers la récompense d’une hausse plus importante des salaires.

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Pour la première réunion consacrée aux négociations annuelles obligatoires dans la branche du transport routier de marchandises, le 8 septembre, les organisations patronales ont avancé une augmentation de 0,4 %, rappelant les "conditions difficiles" que traversent les entreprises. "Insuffisant", jugent les syndicats, qui mettent en avant le rôle primordial des salariés du secteur pendant les périodes de confinement et post-confinement.

Les organisations patronales ont proposé d’une seule voix, au cours de la première réunion de négociation consacrée aux négociations annuelles obligatoires (NAO) 2020, une revalorisation des grilles de salaires conventionnels à hauteur de 0,4 %, en linéaire. Cette proposition n’a pas convaincu les syndicats de salariés, qui ont exprimé des attentes de hausse des taux horaires de 3 à 5 % en linéaire. "Il y a eu des réactions d’incompréhension de la part des syndicats", indique Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’OTRE, qui précise que la réunion s’est tenue dans le bon esprit du paritarisme.

"Récompenser les salariés"

Les syndicats ont mis en avant le rôle indispensable des salariés pendant les périodes de confinement et post-confinement et plaident pour leur valorisation à travers la récompense d’une hausse plus importante des salaires. "Comme remerciements, on fait mieux !", déplore Thierry Douine, président de la CFTC-transports. Même constat pour Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports, qui revendique une hausse de 5 % : "Des efforts accomplis par les conducteurs cette année, dans des conditions d'hygiène exécrables, laissés à l'abandon, surexposés en période de confinement, un bidon d’eau et du savon, voilà la récompense !"

Des conditions difficiles pour les entreprises

Il déplore également que d’autres sujets, comme celui du 13e mois conventionnel, réclamé depuis une dizaine d’années ou d’une nouvelle grille unique sur les majorations de l’ancienneté, ne soient pas abordés. "Nous avons conscience du travail des salariés pendant cette période, soutient Jean-Marc Rivera. Mais on ne peut ignorer les conditions particulièrement difficiles des entreprises. Environ 75 % des entreprises ont subi un arrêt total ou partiel pendant le confinement", rappelle-t-il. Et celles qui ont gardé de l’activité pendant le confinement ont fonctionné dans des conditions dégradées, ne laissant pas des résultats suffisants pour présenter de meilleures propositions de revalorisation. De nouvelles négociations se tiendront le 8 octobre 2020.

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