Les transporteurs belges peinent à répercuter leur nouvelle taxe kilométrique

La Belgique, ne disposant pas du mécanisme qui avait été imaginé en France pour organiser la répercussion de l'écotaxe, ne peut compter que sur l'interdiction légale de pratiquer des prix abusivement bas.

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Dans un contexte où le transport routier de marchandises représente 8 % au PIB de la Belgique, la situation économique des transporteurs a notamment été marquée par l’arrivée d’une taxe kilométrique en 2016 qu’ils peinent à répercuter. C’est du moins le constat dressé par le Comité national routier (CNR) dans l’une de ses dernières études.

Selon l’une des dernières études du Comité national routier (CNR), le transport routier de marchandises belge revendique 30 865 millions de t.km réalisées en 2016, contre 31 729 enregistrées l’année précédente. Une activité essentiellement portée par l’international, qui représente 40 % de l’activité totale, dont 4,4 % en cabotage. "Le caractère géographique de la Belgique, la forte activité portuaire et le poids de ses exportations expliquent ces résultats", résume le CNR. Seul hic : si le trafic national s’est plus ou moins maintenu, l’international a "quasiment été divisé par trois en quinze ans", indique le CNR.

Une pénurie de roulants

Avec 8 421 en 2016 contre 8 347 en 2015, le nombre d’entreprises augmente sur la période étudiée. Le nombre de moteurs du secteur suit également cette tendance, avec 56 472 unités en 2016 contre 54 354 en 2015. Malheureusement, le CNR observe déjà que "les défaillances d’entreprises qui avaient atteint en 2016 leur plus bas niveau depuis 10 ans semblent repartir à la hausse en 2017".

Autre phénomène inquiétant : la pénurie de conducteurs. Selon la Fédération royale belge des transporteurs et des prestataires de services logistiques (Febetra), le taux de renouvellement annuel des roulants se situerait entre 10 et 20 %, et "le nombre de jeunes qui suivent les formations qualifiantes de l‘enseignement professionnel tombe à des niveaux très bas", précise le CNR.

Une taxe difficile à répercuter

Introduite en avril 2016 dans les régions flamande, wallonne et Bruxelles-Capitale, la taxe kilométrique semblait déjà impacter les bilans comptables des entreprises sur l’exercice pris en compte. "La Belgique, ne disposant pas du mécanisme qui avait été imaginé en France pour organiser la répercussion de l’écotaxe, ne peut compter que sur l’interdiction légale de pratiquer des prix abusivement bas", assure le CNR. L’ l’Institut Transport & Logistique Belgique (ITLB) observe également que, fin 2016, 40,1 % des entreprises parvenaient à répercuter entièrement les coûts liés au "trajet en charge", 18,3 % les coûts liés au trajet "sans charge", et 14,4 % les coûts liés "aux frais généraux". 

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