Aux yeux des organisations professionnelles du transport routier, qui étaient reçues le 16 octobre par Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports, l’objectif était d’obtenir une réponse concrète à la contre-proposition faite par la profession pour se substituer à la baisse de 2 centimes de la rétrocession sur le gazole professionnel envisagée dans le projet de loi de finances 2020. Au sortir de l’entretien, le gouvernement ne semble pas avoir convaincu. Pire, "le constat est sans appel : il demeure sourd aux attentes du secteur", estiment L’Union TLF, l’OTRE et la FNTR, dans un communiqué commun.
L’expression de la colère
À présent, les trois organisations comptent se tourner vers les parlementaires "avec, pour date butoir, le vote du projet de loi en première lecture le 19 novembre prochain". Si elles n’obtiennent toujours pas gain de cause, elles n’envisagent pas d’en rester là et assurent qu’elles décideront, avec leurs représentations régionales, "des modalités d’expression de la colère de la profession", indiquent-elles.
Rappelons que, côté salariés, FO Transports avait appelé à une mobilisation le 5 décembre prochain sur le chantier de la réforme des retraites qui remettaient en cause l'application des régimes spéciaux. Avec l'engagement écrit de l'État pour la prolongation de trois ans du dispositif du Congé de fin d'activité (CFA), on ignore toujours si cet appel sera maintenu.