Les fédérations de transporteurs réclament le report de la diminution du remboursement de la TICPE

Les entreprises dont l’activité continue ne sont pas pour autant totalement épargnées par la crise, avec des plans de transport désorganisés et un nombre important de retours à vide, des surcoûts d’exploitation et des surcoûts nécessaires pour la protection des salariés.

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Alors que les entreprises du secteur se trouvent fortement impactées par la crise sanitaire, les organisations professionnelles de transporteurs routiers de marchandises, soit la FNTR, l'OTRE et l'Union TLF, appellent le gouvernement à reporter la diminution du remboursement TICPE de 2 cts par litre au 1er janvier 2022. Elles demandent également l’obtention d’une carte carburant pour les professionnels.

Les 390 millions d’euros de mesures de trésorerie pour le secteur annoncés le 17 avril, bien que nécessaires, ne suffiront pas pour les entreprises face aux difficultés subies pendant la crise. D’une voix commune, les organisations professionnelles réclament ainsi au gouvernement un véritable plan de soutien du secteur pour accompagner les entreprises dans les mois à venir : "Avec 70 % des entreprises aujourd’hui en arrêt total ou partiel de leur activité, elles ont besoin de marges de manœuvre fiscales et économiques fortes pour repartir".  Elles avancent deux priorités pour accompagner la reprise : le report de la diminution du remboursement TICPE de 2 cts par litre au 1er janvier 2022 et l’obtention d’une carte carburant pour les professionnels.

Les 390 M€ "n'ont aucun impact sur le budget de l'État"

Si le gouvernement a annoncé près de 390 millions d’euros pour le secteur, en reversant le remboursement de la TIPCE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) chaque trimestre au lieu de chaque semestre et en reportant la TSVR (taxe sur les véhicules routiers) 2020, "ces mesures de trésorerie n’ont aucun impact sur le budget de l’État, soulignent les fédérations. Même si nécessaires, elles ne suffisent pas". Les organisations professionnelles demandent ainsi au gouvernement de ne pas attendre le déconfinement pour "programmer une nouvelle réunion de travail et répondre de façon adaptée à la réalité économique du secteur".

De réelles difficultés

Avec plus de 50 % des camions à l’arrêt, les entreprises du secteur connaissent de réelles difficultés, appuient les organisations professionnelles. Et celles dont l’activité continue ne sont pas pour autant totalement épargnées par la crise, avec des plans de transport désorganisés et un nombre important de retours à vide, des surcoûts d’exploitation (heures supplémentaires, travail le dimanche), des surcoûts nécessaires pour la protection des salariés (gel, produits désinfectants, masques, aménagement des lieux de travail etc.) ou encore des difficultés croissantes du transport international en raison des difficultés de passage aux frontières.

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