L’autorité de contrôle du respect du droit du travail FKS, qui relève en Allemagne de la compétence des services de la douane, constate de plus en plus d’infractions au code du travail dans les secteurs des transports et de la logistique. Le nombre des infractions sanctionnées -travail au noir, non respect de la législation sur les cotisations sociales ou du salaire minimum - est ainsi passé de 711 en 2011 à 3 083 l’an passé pour ces deux secteurs. Suivant la même tendance, le montant des pénalités encaissées à la suite de ces contrôles est passé pendant la même période de 50 000 euros à 1,16 million d’euros, selon le ministère allemand du Travail.
De plus en plus d'entreprises contrôlées
En Allemagne, le volume des contrôles menés varie considérablement d’une année sur l’autre. Le FKS a contrôlé 3 400 entreprises en 2015, 6 800 en 2017 mais moins de 5 000 en 2018. Les secteurs des transports et de la logistique, considérés par les autorités comme "à risque" en matière de respect du code du travail, sont tout particulièrement contrôlés. Un milliard d’euros échappe chaque année à l’Etat du fait du travail au noir, selon les estimations. Du coup, le ministère des Finances veut créer plusieurs centaines d’emplois dans les services de douane.
Une affaire retentissante
En décembre, le cas du dépôt d’Amazon à Werder an der Havel, près de Berlin, avait défrayé la chronique. L’entreprise s'appuit su 130 salariés et 280 livreurs. Ces derniers sont, pour la plupart, embauchés par des sous-traitants. Sur les 110 chauffeurs travaillant pour 8 sous-traitants contrôlés par les enquêteurs de la douane, 6 étaienthors des clous en matière de cotisations sociales tandis que les contrats d’une dizaine d’autres n’étaient pas en accord avec la législation. Amazon assure demander à ses sous-traitants d’être en conformité avec la loi.