Le trafic combiné renoue avec ses plus hauts niveaux d’avant la crise de 2008-2009

Dans le détail, le nombre de conteneurs transportés s’est élevé à 2 606 217, en progression de 7,71 %. La croissance a été plus forte en domestique (+ 10,96 %) qu’à l’international (+ 5,92 %).

Crédit photo OC
Les trente-neuf membres de l’Union Internationale pour le Transport combiné rail-route (UIRR) ont enregistré une solide croissance en 2017 malgré les lourdes conséquences de l’incident de Rastatt.

Les six nouveaux membres ayant intégré les rangs de l’Union Internationale pour le Transport combiné rail-route (UIRR) en 2017 – dont Delta 3 – ont tout lieu de se réjouir d’en faire partie à présent. Car cette association sectorielle du transport combiné créée en 1970 à Bruxelles a enregistré le meilleur exercice de son histoire l’année passée. Le nombre d’acheminements a atteint les 3 190 571, en croissance de 5,48 % par rapport à 2016. Pareille hausse n’avait plus été enregistrée depuis la crise de 2008-2009.

Trafic record de conteneurs

Dans le détail, le nombre de conteneurs transportés s’est élevé à 2 606 217, en progression de 7,71 %. La croissance a été plus forte en domestique (+ 10,96 %) qu’à l’international (+ 5,92 %). Le transport de semi-remorques a, en revanche, chuté de 5,15 % à 446 279 unités. Là, c’est le domestique qui a le plus reculé avec une baisse de 7,19 %. Enfin, 138 075 ensembles routiers ont été acheminés, en hausse de 2,48 %.

Le trafic a au global porté sur 64,09 milliards de tonnes/km (+ 8,70 %). Surtout, c’est la distance moyenne parcourue qui a encore progressé avec 944 km, contre 878 km en 2016.

Les conséquences de l'incident de Rastatt

Ces résultats auraient pu être meilleurs encore s’il n’y avait eu les conséquences de l’affaissement de la voie à Rastatt (Allemagne). Malgré les efforts réalisés pour trouver des itinéraires de détournement durant l’interruption de service du 12 août au 2 octobre 2017, ce sont finalement 80 000 envois qui ont été perdus pour les membres de l’UIRR.

Une récente étude commandée par trois entités dont l’UIRR a démontré que les pertes totales relatives à cet incident ont dépassé les 2 milliards d’euros. Elles ont été d’autant plus élevées que cette gare située sur le corridor de la vallée du Rhin voit passer jusqu’à 200 trains internationaux de fret… par jour. Ces 2 milliards d’euros sont toutefois à mettre en parallèle avec les 45 milliards d’euros investis dans l’infrastructure ferroviaire en 2017. Nul doute cependant que des efforts très importants seront réalisés à l’avenir pour garantir le bon écoulement des circulations, même en cas d’obstruction des voies.

Envol des trafics avec l’Asie

Toujours au niveau des données chiffrées, l’année 2017 a vu les trafics échangés entre l’Europe et l’Asie s’envoler de 38 %. L’UIRR note que "les trains sont progressivement pleins en direction de l’Est". Poursuivant son commentaire, l’UIRR souligne "que cette performance exceptionnelle a été réalisée alors même que les tarifs maritimes ont été substantiellement réduits".

S’agissant de l’activité des terminaux français, c’est Vénissieux qui a viré en tête, avec 110 419 conteneurs traités en 2017, suivis par LDCT/Delta 3 (Dourges) 94 753 et Valenton, 86 032.

Des conséquences de la grève en France

Tous les signaux seraient donc au vert pour une activité progressant plus de deux fois plus vite que le PIB de l’Union européenne, s’il n’y avait les conséquences des mouvements sociaux sur le réseau français depuis début avril 2018.

Dans un communiqué publié au tout début de la grève, l’UIRR a prévenu que ce mouvement menaçait le transport combiné et qu’il pourrait avoir des conséquences aussi dommageables que celles de Rastatt en 2017.  

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