Le 29 juin dernier, la start-up Ziticity, une société de logistique qui propose un service de livraison du dernier kilomètre, a reçu un investissement de 2,2 millions d'euros en capital d'amorçage, en provenance de fonds à dominance finlandaise. "Cet investissement va permettre de poursuivre une expansion déjà prometteuse en France", indique la société créée à Vilnius (Lituanie) en 2017.
Livreurs mieux rémunérés
La startup se présente comme une alternative aux grosses plateformes américaines pour aider les commerces locaux et les restaurateurs à effectuer leurs livraisons le jour même. "Nous permettons aux commerçants de rester indépendants avec des prix abordables pour un service de livraison le jour même. On met un terme à la dépendance avec Amazon ou avec Uber Eats qui appliquent 30 % de commission", soutient Benoit Marmillod, directeur général de Ziticity France. L’entreprise, dont la démarche se veut "éthique", indique "ne pas prendre de commission sur les livraisons". Ces dernières sont facturées entre 1.99 et 3.99 euros aux clients qui sélectionnent cette option. La société indique disposer actuellement d’un peu plus de 1 900 coursiers sous statut indépendant en France. Ces dernier sont payés "15 % de plus que les grosses plateformes", avec un minimum de 9 euros de l’heure. Ziticity accepte en revanche tout type de véhicules (vélos, vélos-cargo, mais aussi scooters et voitures) ce qui la différencie des sociétés de livraisons 100 % vertes.
Outre une forte présence dans les Pays-Baltes, Ziticity a démarré un premier pilote à Paris en novembre 2019 qui s’est avéré concluant : l'entreprise compte à ce jour 766 commerçants et restaurateurs sur sa plateforme et totalise 3000 livraisons au total. Le taux de croissance de revenus, de 36 % par mois, a même progressé pendant la pandémie (progression de 44 % pour toute l’Europe) . La durée de livraison moyenne est de 29 minutes dans la capitale, les coursiers effectuant de 4 à 6 livraisons par heure. L’entreprise compte désormais se développer dans 8 autres villes françaises d’ici la fin de l’année, dont Marseille, Lyon et Strasbourg.
