La légère baisse du prix des carburants en Allemagne ne met pas fin aux difficultés des transporteurs

Les autorités allemandes cherchent à savoir pourquoi la baisse du prix à la pompe n’a pas été aussi rapide et aussi importante que celle du brut.

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Après une hausse en flèche mi-mars, le prix des carburants a légèrement diminué en Allemagne depuis début avril. Une diminution qui encourage le gouvernement à renoncer à mettre en place la taxe sur le carburant qui avait déclenché la colère des transporteurs, actuellement en proie à des difficultés liées à la guerre en Ukraine.

Après une hausse en flèche mi-mars, le prix des carburants a légèrement diminué en Allemagne depuis le début du mois. Le litre de diesel -qui avait frôlé la barre des 2,50 euros le mois dernier- tourne désormais autour de 2,01 euros, soit toujours plus que chez la plupart des pays voisins.

Seuls les transporteurs danois et néerlandais (2,04 € pour un litre de diesel) doivent payer plus à la pompe, tandis que le litre de diesel coûte 1,61 € en Pologne, 1,84 € en Autriche, 1,73 € au Luxembourg et 1,93 € en République Tchèque.

Une enquête sur l'explosion des prix

Mi-avril, l’Office allemand des cartels annonçait vouloir lancer une enquête sur le rôle joué par les raffineries dans l’explosion du prix des carburants. "L’objectif est de comprendre les raisons de l’évolution des prix sur le marché", explique le chef de l’Office, Andreas Mundt.

Les autorités allemandes cherchent notamment à savoir pourquoi la baisse du prix à la pompe n’a pas été aussi rapide et aussi importante que celle du brut. L’écart entre les deux courbes de prix était de 30 ct le litre en février contre 80 ct en mars. Les raffineurs argumentent avec la hausse parallèle du prix du gaz et de l’électricité, nécessaires à la production des carburants.

Abandon de la taxe carburant

Face à la légère baisse du prix des carburants, les Verts associés au gouvernement à Berlin veulent désormais renoncer à la réduction de la taxe sur les carburants proposée par le gouvernement en mars, mais qui n’est toujours pas entrée en vigueur. Le rabais promis par la majorité prévoyait une réduction de 30 ct du litre pour l’essence et de 14 ct du litre pour le diesel. 

Ce qui avait provoqué la colère des transporteurs qui s’estiment pénalisés par rapport à la concurrence étrangère. "Les transporteurs ne peuvent faire seuls face aux hausses de coûts, ils doivent les répercuter sur leurs clients, souligne Klaus Stäblein, gérant de la société bavaroise Geis Gruppe. Mais même avec un ‘dieselfloater’, les prix ne se s'ajustent qu’au bout de trois à six mois."

Les répercussions de la crise en Ukraine

Selon les fédérations du secteur, quantité de PME, frappées de plein fouet par la crise sanitaire et désormais par les conséquences de la crise en Ukraine, sont toujours au bord de la faillite. Outre l’explosion du coût des carburants, le conflit prive le secteur des nombreux conducteurs ukrainiens, russes ou biélorusses qui circulaient jusqu’alors sur les routes d’Allemagne.

En outre, quantité de transporteurs allemands -spécialisés sur les marchés de l’est et la Russie comme Emons, Wahl Trans-East ou LKW Walter- se trouvent désormais privés de leurs clients. Trans-East vient d’annoncer vouloir se séparer de quatre de ses cinq salariés.

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