Italie : les professionnels du transport italien en quête de vaccination contre le coronavirus

Dans l’immédiat, le gouvernement italien doit réussir avant tout, à régler le problème du volume insuffisant de doses livrées par le binôme Pfizer-BioNTech qui a réduit localement ses expéditions de 29 %.

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Dans un document adressé aux institutions italiennes, les  associations du transport et de la logistique italien  ont demandé que les routiers figurent dans la liste des personnes prioritaires pour la vaccination contre le coronavirus. Un appel qui n'a, pour le moment, trouvé d'écho du côté du gouvernement aux prises avec une problématique de baisse des volumes des vaccins livrés par Pfizer-BioNTech.

Dans un document adressé aux institutions italiennes, les associations du transport et de la logistique italien ont demandé que les routiers rejoignent la liste des personnes prioritaires pour la vaccination contre le coronavirus. "Les professionnels du transport et de tous les secteurs de la logistique doivent être vaccinés en priorité au même titre que les soignants car ils peuvent être contaminés en raison de la nature de leurs activités professionnelles" ont argumenté les associations.

Un premier appel non entendu

En décembre dernier, la confédération du transport (Conftrasporto-Confcommercio), avait déjà ouvert le débat après la publication du calendrier de la vaccination contre le coronavirus mis au point par le ministère de la Santé, le Conseil supérieur de la Santé, l’équivalent de la Haute Autorité de Santé (HAS) en France et, le commissaire extraordinaire à la gestion de la crise sanitaire.

Mais ce premier appel n’avait pas été entendu. Pour les institutions italiennes,  la première phase de la plus grande campagne de vaccination gratuite et non obligatoire de toute l’histoire de la Péninsule devait concerner seulement trois catégories: les professionnels de santé, les sujets âgés placés en Ehpad et leurs soignants, les plus de 80 ans.

Par ailleurs, le volume de doses livrées par la multinationale américaine Pfizer-BioNTech est trop étriqué pour que les autorités puissent dans l’immédiat, insérer d’autres catégories professionnelles dans la liste des personnes prioritaires avait ajouté le ministère de la Santé. Les routiers devront donc attendre le coup d’envoi de la deuxième phase de la vaccination fin février début mars pour être immunisés avaient ajouté les autorités sanitaires. 

Un rôle stratégique

Pour convaincre le gouvernement et ses conseillers scientifiques, les associations de professionnels de transport et de la logistique soulignent maintenant l’apport  des routiers et des opérateurs de la logistique dans la vie économique.  "Ils jouent un rôle stratégique et ont montré depuis le début de l’épidémie leur importance en garantissant, la continuité de l’acheminement des marchandises, des médicaments et du matériel sanitaire alors que le pays tout entier était confiné et que certaines régions payaient le tribut le plus lourd au coronavirus", affirment les représentants des associations.

Elles ont aussi souligné, les conditions de travail des routiers par exemple, qui ne sont pas suffisamment protégés face au risque de contamination. "Il faut tenir compte du contexte et de l’environnement et protéger les routiers pour garantir la continuité et la sécurité des systèmes de transport", ont ajouté les associations. 

 Un autre point a également été soulevé par les professionnels du transport: l’insuffisance en l’état actuel, des centres de vaccination. Pour compenser ces difficultés, ils proposent de mobiliser la structure sanitaire de la compagnie des chemins de fer (RFI) et ses soignants.

Compenser le manque de flacons

Dans l’immédiat, le gouvernement n’a pas répondu car il doit réussir avant tout, à régler le problème du volume insuffisant de doses livrées par le binôme Pfizer-BioNTech qui a réduit ses expéditions de 29 % vers l’Italie. Une sacré tuile pour l’Italie, actuellement numéro un de la vaccination à l’échelle de l’Union européenne et qui doit maintenant revoir sa feuille de route en réduisant le nombre de doses destinées à chaque  région pour compenser le manque de flacons.

Selon le ministère de la Santé qui supervise les opérations de prophylaxie, cette diminution frôlera la barre des 50 % dans certaines régions comme la Vénétie et l’Emilie-Romagne, deux moteurs économiques importants de la Péninsule. Dans ce contexte, la requête des professionnels de transport et de la logistique aura du mal à passer . 

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