Pour la 24e année, la Semaine de mobilisation pour l'emploi des personnes en situation de handicap se déroule jusqu’au 22 septembre. Objectif : sensibiliser le grand public aux difficultés rencontrées par les personnes à mobilité réduite au sein du marché de l’emploi, mais aussi mettre un coup de projecteur sur les initiatives des entreprises favorisant leur recrutement et leur intégration.
Un public touché de plein fouet par la crise
Dans le contexte de crise sanitaire actuel, cette catégorie d’actifs semble touchée de plein fouet. C’est en tout cas ce que révèle la dernière étude de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph), publiée pour l’occasion. En effet, pour les travailleurs handicapés, les recrutements ont tout simplement chuté de 30 % au 1er semestre et les perspectives pour les mois à venir s’avèrent tout aussi sombres.
Autre enseignement de cette étude : un taux de chômage de 16 %, soit deux fois plus que la moyenne nationale. Pourtant, la loi est censée imposer un nombre minimum d'embauches aux employeurs, c'est l'Obligation d'emploi des travailleurs handicapés (OETH). En clair, il faut 6 % de travailleurs handicapés dans les entreprises de plus de 20 salariés sous peine de pénalités. Si, dans le secteur public, ce chiffre est pratiquement atteint (5,83 % en 2019), dans le privé on en est loin avec 3,9 % (données de 2018).
Des marges de progrès dans le transport routier
Dans le monde du transport routier de marchandises, ces tendances ne sont guère meilleures puisque avec 4 995 établissements assujettis à l’OETH, on atteint un taux d’emploi d’à peine 3,21 % en 2018 selon le dernier rapport annuel de l'Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL).
En parallèle, parmi les 358 581 salariés relevant de la convention collective nationale des transports et des activités auxiliaires du transport à fin 2017, 17 601 travailleurs sont en situation de handicap. Si la situation s'améliore pourtant, des marges de progrès restent envisageables.