Émilie Boisset : Le groupe Martinet a des partenaires transport de longue date. Les conditions tarifaires sont fixées sur un an. L’organisation, quant à elle, change peu, sauf cette année, où nous l’avons rationalisée. Nous avons revu les navettes entre nos sites de production – qui sont aussi nos plateformes –, regroupé des positions ou réduit le nombre d’arrêts.
Pour le quotidien, nous n’exigeons pas de nos transporteurs qu’ils aient des outils informatiques pour gérer la relation avec nous, uniquement de tracer la marchandise. Si nous avions trop d’exigences, cela nous restreindrait : nous avons un panel important et diversifié de prestataires, parce qu’ils ne font pas la même chose. Nous voulons surtout une qualité de service. Changer pour le prix, c’est une gestion dangereuse : nous ne le faisons que très rarement et seulement si nous savons où nous allons. Il faut de la visibilité, autant pour nous que pour les transporteurs.
E. B. : En effet, nous restons dans une négociation, d’autant que nos clients – les grandes surfaces – le sont nettement de leur côté. Mais au lieu de ne porter que sur le prix, la discussion peut s’étendre à une augmentation de volumes ou un changement de positions qui permette au transporteur d’être plus performant économiquement. Cela dit, pour les négociations de cette année, nous avons discuté des tarifs et avons accepté une augmentation dans la limite de la pression que nous met la grande distribution. Si nous n’accompagnons pas les transporteurs, leur nombre diminuera et nous en paierons les conséquences.