France - Espagne : un dialogue renoué dans le secteur des transports

les deux pays ont coïncidé pleinement sur la nécessité de lutter contre la fraude.

Crédit photo Ministère des Transports
Après plusieurs mois sans contacts directs et un conflit ouvert sur le dossier du transport routier, la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, a rencontré le 4 septembre à Madrid, le ministre espagnol de l’Équipement, Íñigo de la Serna.

L'heure serait-elle à la détente entre la France et l'Espagne, sur les questions de transport ? Les ministres des deux pays, Elisabeth Borne côté français et Íñigo de la Serna côté espagnol, se sont en tout cas rencontrés, après plusieurs mois sans contacts directs.

Détente sur le dossier épineux des travailleurs détachés

Les deux ministres ont abordé le dossier de la révision de la directive sur les travailleurs détachés et en particulier son impact sur le secteur du transport routier de marchandises (TRM). Selon le ministère de l’Équipement, les deux pays ont "coïncidé pleinement sur la nécessité de lutter contre la fraude dans ce secteur et d’avancer sur les questions liées à la protection sociale dans le secteur du transport".

L’Espagne était restée en dehors de l’"Alliance du Routier", constituée le 31 janvier 2017 à l’initiative de la France, conjointement avec 8 autres pays européens pour combattre la concurrence déloyale entre les pays européens dans le TRM.

Un traitement spécifique du TRM

Madrid avait même critiqué ce projet et avait reçu le soutien de plusieurs organisations professionnelles du TRM espagnol, notamment d’Astic qui regroupe les entreprises espagnoles travaillant à l’international. Le conflit s’était envenimé au point que l’Espagne s’était opposée à l’approbation de la nouvelle directive et demandé un traitement spécifique du TRM, indépendamment de ce texte, dans le cadre du nouveau paquet routier.

L’heure est à la détente. Les deux ministres ont décidé de se revoir prochainement et de constituer un groupe de travail conjoint "pour trouver des points de convergence".

Les autoroutes ferroviaires sur les rails

La réunion a été l’occasion également d’examiner les autres dossiers. Concernant les autoroutes ferroviaires, il a été annoncé, à l’issue de la réunion, que les appels d’offres pour les projets d’exploitation dans les deux axes retenus (Atlantique et Méditerranée) seront publiés "dans les prochaines semaines".

Les Appels à manifestation d'intérêt (AMI) lancés en avril 2017 ont été un succès puisque cinq propositions ont été déposées par des fabricants de matériel roulant.

Ce projet de ferroutage s’inscrit dans la stratégie inscrite de longue date des deux gouvernements en vue de favoriser un report modal des flux de marchandises entre les deux pays, qui empruntent la voie routière.

Un opérateur pour l'autoroute de la mer ?

Le ministre espagnol a évoqué le projet de relance de l’autoroute de la mer (ADM) entre Gijón et Nantes-Saint-Nazaire, arrêtée en septembre 2014. Madrid s’active depuis plusieurs mois pour intéresser un opérateur.

Selon la presse professionnelle espagnole, la compagnie maritime Balearia s’intéresserait au projet. L’autre ADM, entre Vigo et Nantes-Saint-Nazaire, est un succès.

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