Formation : l'AFT veut freiner la déperdition de candidats

"Environ 48 000 cofinancements devraient être réalisés cette année. Elle a par ailleurs sensibilisé quelque 140 000 personnes aux métiers du secteur par l’AFT et jusqu’à 190 000 le seront d’ici la fin de l’année", a déclaré Jean-Paul Deneuville, président de l'AFT.

Crédit photo G. I.
Face à la pénurie de conducteurs, l’AFT entend intensifier ses actions de sensibilisation aux métiers du transport routier. Au cours de la séance plénière de son assemblée générale, qui s’est tenue le 10 octobre, l’association a fait part d’observations retenues à partir des actions déjà menées.  

"Les formations réalisées s’avèrent de plus en plus nombreuses", a souligné Jean-Paul Deneuville, président de l’AFT, à l’issue de l’assemblée générale de l’association. Pourtant, la surtension sur les emplois du secteur persiste. "En 2018, l’association a cofinancé 44 000 formations contre 39 000 en 2017, pour un montant respectif de la ressource affectée par la loi à l’AFT de 63 116 K€, contre 62 718 K€. Environ 48 000 cofinancements devraient être réalisés cette année. Elle a par ailleurs sensibilisé quelque 140 000 personnes aux métiers du secteur par l’AFT et jusqu’à 190 000 le seront d’ici la fin de l’année. Pour une meilleure efficacité, l’AFT a cherché à comprendre la surtension dans le secteur du transport alors que les formations sont de plus en plus nombreuses. Quelque 250 M€ sont consacrés à la formation des conducteurs routiers en France", estime Jean-Paul Deneuville.

6 personnes sur 1 000 sensibilisées 

L’AFT a notamment étudié la déperdition de candidats, depuis leur sensibilisation aux métiers de la conduite à leur intégration dans l’entreprise. Sur 1 000 personnes sensibilisées, elle a noté qu’en moyenne 100 d’entre elles manifestaient un intérêt, par exemple via des participations à des réunions d’information collectives ou à des actions de prescripteurs comme Pôle Emploi. Sur ces 100 personnes, 10 sont retenues pour entrer en formation. Puis la déperdition se poursuit puisque environ 8 personnes entrent en entreprise et, après la phase d’intégration, et 6 personnes y restent. "Et tout le processus prend environ huit mois, précise Jean-Paul Deneuville. Cette moyenne doit être réduite."

Pistes de réflexion

Autre information qui ressort de l’étude, la conduite de poids lourds devient un métier de reconversion. En dehors des parcours de l’apprentissage et de l’enseignement professionnel, l’âge moyen d’obtention de la première carte de qualification de conducteur (CQC) de marchandises et de voyageurs est de 36,4 ans. Pour les jeunes, le frein majeur à une formation dans le secteur reste la détention du permis et donc l’attente de l’âge minimum légal. "L’orientation se fait à 16 ans, indique Jean-Paul Deneuville. Hors formation professionnelle et apprentissage, les jeunes ne considèrent pas cette voie car attendre trois ans pour pouvoir conduire, ça peut paraître une éternité à cet âge." 

L’AFT proposera plusieurs pistes de réflexion pour contrer le manque d’attractivité du secteur, parmi elles la possibilité d’une conduite encadrée à un plus jeune âge, "bien sûr dans certaines conditions", en validant peut-être des blocs de compétence, comme le code avant 18 ans. Elle suggère aussi de rationaliser les formations, de les rendre plus courtes ou encore de passer le permis en même temps que la FIMO.

 

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