Le platooning, certains y pensent, d’autres l’expérimentent au quotidien. Alors que les Européens doivent attendre 2021 pour une nouvelle expérimentation multimarque de convois automatisés (Projet Ensemble), l’entreprise américaine Peloton annonce qu’elle sera en mesure de commercialiser sa technologie de platooning d’ici la fin de l’année. Il s’agit de la version la plus simple, entre deux camions.
Une solution intégrée dans les camions des clients
Cette start-up développe une solution destinée à être implémentée chez tous types de constructeurs, indépendamment d’une marque précise. Peloton travaille notamment en partenariat avec Bendix, spécialiste de système de freinage, le motoriste Cummins et les constructeurs de poids lourds Volvo Trucks ou Paccar (maison mère de Kenworth, Peterbilt et Daf).
Selon le magazine américain spécialisé Transport Topics, Peloton est en négociation avec un pourcentage non négligeable des 25 premières flottes de transporteurs américains. Plusieurs contrats significatifs auraient déjà été signés. L’entreprise affine actuellement ses réglages pour intégrer sa solution dans les camions de ses clients, en l’interfaçant avec chaque solution informatique.
Économie de carburant
En décembre dernier, Peloton avait démontré qu’il maîtrisait la technologie du Platooning en faisant rouler deux camions Volvo l’un derrière l’autre sur une autoroute du Michigan. Le camion leader précédait le camion suiveur de seulement 60 pieds (18 m). Selon les études réalisées par le North American Council for Freight Efficiency, une interdistance légèrement plus courte, de 40 à 50 pieds (12 à 15 mètres), permet de générer une économie de carburant de 10 % pour le camion suiveur et de 4 % pour celui de tête, grâce à la réduction de la traînée aérodynamique, soit un gain de 7 % au total. Une économie bienvenue avec la récente montée des cours du baril.
Actuellement, neuf États américains ont autorisé l’expérimentation de conduite en convoi automatisé pour camions comme la Louisiane, l’Utah ou encore l’Illinois.