Espagne : le prix du fret bradé pendant la crise du Covid-19

Ces exigences font partie du cahier de doléances remis au gouvernement en novembre 2018, puis à nouveau en février 2020 par le Comité national des transports routiers, représentant les différentes organisations patronales.

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En Espagne, selon la Fenadismer, les chargeurs et opérateurs logistiques profitent de la crise sanitaire pour proposer parfois des tarifs de transport couvrant à peine 50 % des coûts de revient. L’organisation patronale insiste pour la mise en place d’un prix minimal garanti.  

En Espagne, les chargeurs et les opérateurs logistiques profiteraient de la situation de crise pour proposer du fret à des prix "indécents", dont certains couvrent à peine 50 % des coûts d'exploitation. C’est ce que dénonce la Fenadismer, principale organisation patronale espagnole représentant les PME et indépendants du transport, sur la base d’une analyse des différentes propositions relevées sur les bourses de fret ces dernières semaines. La pression est d’autant plus forte que les transporteurs ibériques souffriraient d’un manque de fret retour, "en raison de l'inadéquation entre l'offre et la demande des marchandises à transporter par rapport à la situation précédant le confinement et la baisse de l'activité économique qui prévaut en Espagne et dans le reste de l’Europe". 

43 centimes du kilomètre

Glanées sur les bourses de fret, certaines offres défient la logique économique. Ainsi, la Fenadismer a relevé un transport de 24 t de marchandises entre Bologne (Italie) et Huesca (Espagne), soit 1 325 km, facturé 600 €, soit 43 centimes du kilomètre. En national, un transport de Barcelone à León, sur 815 km, est aussi proposé à 500 €, soit 61 centimes par kilomètre

Prix minimal garanti

Pour éviter ces "situations de dumping", l’organisation patronale demande à ce que le gouvernement espagnol mette en place, comme il l’a récemment fait pour le secteur agricole, un système garantissant aux transporteurs un prix minimum leur permettant de couvrir au moins leurs coûts. Cette mesure s’assortirait de sanctions pour les entreprises qui ne respecteraient pas ce tarif minimal. Ces exigences font partie du cahier de doléances remis au gouvernement en novembre 2018, puis à nouveau en février 2020 par le Comité national des transports routiers, représentant les différentes organisations patronales. Jusqu’à présent, ces demandes sont restées sans réponse.

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