Le constat est cruel : durant les dix prochaines années, il manquera 20 000 chauffeurs routiers. Pour combattre la crise de la vocation, le gouvernement italien a donc décidé d’intervenir au niveau des frais d’obtention du permis de conduire et de l’attestation de capacité professionnelle à hauteur de 50 %. Cette mesure insérée dans le projet de budget 2019 a déjà été approuvée par la commission parlementaire du contrôle budgétaire. Elle entrera en vigueur à partir du 1er janvier prochain.
Dans les détails, cette mesure concerne les moins de 35 ans. La participation aux frais sera prise en charge par les entreprises dans le cadre d’un recrutement à durée indéterminée. Elles pourront déduire les sommes à hauteur de 3 000 € de leurs déclarations d’impôts durant les deux prochaines années.
Un métier qui n'est plus attractif
Une mesure importante mais probablement insuffisante selon les associations de secteur, pour endiguer le manque "chronique", disent-elles, de main-d’œuvre. "Malheureusement, le métier de chauffeur routier n’est plus séduisant, nous faisons face à une véritable crise de la vocation, les conditions de travail, la qualité de vie des chauffeurs qui travaillent les jours fériés et dorment la nuit dans les parkings des autoroutes effraient les jeunes", estime Amedeo Genedani, président d’Unatras, l’union italienne des transporteurs italiens.
Pour aider la catégorie en difficultés, le gouvernement a également créé un fonds annuel de 50 M€ pour 2019 et 2020 afin d’aider les entreprises pour l’achat de nouveaux véhicules.