La mobilisation sera unitaire. CFDT, CGT, FO, CFTC et CFE-CGC : les branches Transports de l'ensemble de ces syndicats appellent à des actions aux frontières françaises le 21 novembre à partir de 6h00 du matin. Ils veulent ainsi protester contre l'exclusion du transport de la directive détachement et "interpeller directement le président de la République, Emmanuel Macron, qui s'était personnellement engagé à inclure tout le monde".
Les syndicats annoncent "une mobilisation pacifique", sans donner plus de précisions à ce stade sur la nature des actions. D'autres syndicats européens, belges, espagnols et italiens, devraient rejoindre leurs confrères français, les mouvements intervenant dans le cadre de la semaine d'action organisée tous les ans par la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF).
Un délai de 7 à 10 ans
Pour les syndicats, renvoyer le sort des conducteurs routiers aux négociations sur le paquet Mobilité va induire un délai "d'au moins 7 à 10 ans" pour que les 27 se mettent d'accord, laissant subsister pendant cette période des conditions inacceptables "d'esclavage moderne". "Il ne faut pas nous prendre pour des lapins de 3 semaines. Au 1er janvier, la Bulgarie prend la présidence de l'Union. Il y aura ensuite les élections européennes. Le temps que le nouveau Parlement se mette en place, il faudra compter au moins 7 à 10 ans pour réviser le paquet routier", a détaillé Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports.
Par ailleurs, les mesures mises sur la table par la Commission européenne en mai dernier comme base de négociation sont loin de les satisfaire.