"De juin à septembre, nous réalisons plus de la moitié de notre chiffre d’affaires. L’Est demeure une région militaire et les mutations s’effectuent pendant l’été. Mais les opérations liées à la mobilité des militaires sont plus compliquées en raison des modalités de remboursement, qui faussent un peu les relations commerciales.
L'effectif double pendant l'été
Durant la saison estivale, l’effectif vient à doubler. J’essaie de fidéliser les personnels qui nous rejoignent temporairement. Et, comme pour les salariés permanents, c’est sur le social que cela se joue. La formation y participe, bien sûr, avec le passage des permis lourd et super lourd, mais surtout l’organisation du travail, que nous essayons d’améliorer en permanence.
Le dispositif pénibilité en question
Il s’agit avant tout de bien évaluer, lors de la visite commerciale, la part de la conduite en cas de longue distance et le nombre de salariés nécessaire. Nous n’avons pas attendu le dispositif pénibilité pour avoir conscience que le déménagement est un métier difficile. Pourquoi nous demander de le démontrer ? Si la durée du travail était encore ce qu’elle était à la création de l’entreprise, il y a 55 ans, je comprendrais. Mais nous limitons au maximum le recours au travail de nuit.
Justifier ses prix face à la concurrence
Partir un dimanche soir, travailler le samedi, est devenu très exceptionnel. Monte-meubles et hayons élévateurs font partie du quotidien. Le coût annuel d’un chef d’équipe s’élève à 50 000 € charges comprises. Qu’il convient de justifier face aux prix pratiqués par une concurrence non professionnelle ou européenne, voire les deux à la fois. Là, l’État fait mal son boulot. D’où mon message au futur président : un abaissement des charges sociales permettrait d’embaucher, et pas touche au CICE. "
Repères
■ Siège : Étain (55)
■ CA 2016 : 810 000 €
■ Parc : 6 moteurs
■ Effectif : 9 salariés
■ Activités : déménagement, transport, garde-meubles