Covid-19 : l’OTRE propose son plan de relance pour le transport

Face aux dégâts économiques, financiers et sociaux provoqués par la crise du coronavirus Covid-19, l'OTRE demande aux pouvoirs publics des mesures d’urgence "d’application immédiate" ainsi que des "mesures de relance structurantes à moyen et long terme".

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La fédération professionnelle du transport vient de rendre public un document au travers duquel elle propose un certain nombre de mesures, pour certaines s’inscrivant dans un plan d’urgence, pour d’autres dans un plan de relance structurante à moyen et long terme.  

Le Gouvernement planche actuellement sur la relance de l’activité économique. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, consulte tous azimuts depuis le début de la crise, en visio-conférence, les représentants des grandes filières économiques françaises. Des conférences auxquelles le tansport routier de marchandises, bien que maillon essentiel de l’économie, n’est pas conviée, nous confiait récemment une dirigeante patronale. Jean-Baptiste Djebbari est, lui, tout occupé à mobiliser les ressources de transport (marchandises et voyageurs) dans la perspective de cette même relance. 

Plan de survie

L’OTRE dit vouloir présenter "un plan de survie des ETI/PME/TPE" et appelle à la mise en place d’un "plan stratégique à moyen et long terme en faveur de la filière". Face aux dégâts économiques, financiers et sociaux provoqués par la crise du coronavirus Covid-19, la fédération professionnelle demande aux pouvoirs publics des mesures d’urgence "d’application immédiate" ainsi que des "mesures de relance structurantes à moyen et long terme". Ainsi, elle souhaite, en complément des mesures récemment prises par le Gouvernement (TICPE…),  le décalage "chaque fois que nécessaire" de toutes les échéances d’emprunts, de crédit-baux, de location financière, ainsi que la suspension des contrats de location LD des véhicules. Elle demande – outre la suppression des charges salariales pour les entreprises ayant poursuivi leur activité pendant la période de confinement – le "blocage" de la taxe à l’essieu au bénéfice des véhicules immobilisés, a minima jusqu’au 31 décembre 2021. 

Reporter le rabotage de la ristourne gazole

L’OTRE veut également des moyens afin de lutter contre les prix abusivement bas et les retards de paiement. Elle exhorte le gouvernement, au travers des Drire, à "lancer immédiatement un plan massif de contrôles des commissionnaires et des bourses de fret". Malgré la fin de non-recevoir opposée par Jean-Baptiste Djebbari, l’OTRE – tout comme la FNTR et TLF – appelle au report à janvier 2022 du rabotage de 2 centimes de la ristourne gazole ainsi qu’au maintien du taux réduit de la TICPE pour le GNR. Elle veut également – pour les déménageurs – que soit annulées les charges sociales et fiscales qui ont été reportées durant le confinement.

Créer un plan de continuité global

En termes de "mesures de relances structurantes"  le transport routier doit être "reconnu comme un secteur de première nécessité"  la fédération dirigée par Aline Mesples appelle à une baisse provisoire du taux de TVA de 20 % à 5,5 %. L’OTRE milite pour la création d’un plan de continuité globale de l’activité qui regrouperait pouvoirs publics, organisations patronales et syndicales. L’organisation prône la création – au travers de l’implication des régions - d’un fonds d’investissement publics permettant des participations dans les ETI-PME-TPE. Elle se déclare, en outre, favorable à l’instauration de "crédits de restructuration de fonds de roulement à taux zéro" ainsi qu’à l’assouplissement des conditions financières d’accès à la profession. 

Stabilité fiscale

Sur le volet social, l’OTRE attend un soutien de l’Etat "pour aider les entreprises à investir dans le capital humain". Enfin, au chapitre environnemental, la fédération professionnelle souhaite que soient finalisés les échanges pour l’élaboration d’un contrat de transition énergétique visant à garantir une stabilité en termes de fiscalité carburant. 

Sujet sensible, celui des VUL, pour lequel l’OTRE souhaite que soit mis en œuvre un cadre professionnel à la conduite valorisé à 4,5 t et "limité au seul véhicule à énergie propre".

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