"Mécontentement, exaspération, situation intolérable,…" Dans le courrier qu'elle a décidé d'adresser fin janvier à tous les représentants de l'État en région, l'Organisation des transporteurs routiers européens rappelle d'abord le ras-le-bol des PME et TPE du secteur.
"Si la situation économique actuelle plus favorable voit la demande de transport augmenter, nos entreprises ont les plus grandes difficultés à imposer des hausses de tarifs nécessaires aux ambitions sociales et environnementales françaises en raison du dumping social exercé par cette concurrence étrangère", affirme l'organisation professionnelle.
Des contrôles ciblés
L'OTRE crédite Élisabeth Borne, la ministre des Transports, d'une "réelle volonté de faire respecter la législation par une multiplication des contrôles diligentés par les administrations régionales". Mais elle en demande une concrétisation sans relâche, en particulier sur trois points :
- Des contrôles sur des zones ciblées, "notamment les lieux de stationnements habituels des véhicules poids lourds et véhicules utilitaires légers (VUL) immatriculés à l’étranger, les parkings, les zones logistiques"
- Des contrôles chez les grands donneurs d’ordre, "prioritairement dans les entreprises publiques dans lesquelles l’État est actionnaire"
- Des contrôles sur les zones de stationnement des poids lourds pour constater et verbaliser le découcher en cabine.