Christophe Schmitt, Union TLF ​​​​​​​: "Le dernier kilomètre est devenu une affaire de spécialistes !"

L’Officiel des transporteurs : Pour évaluer la réduction de l’impact des livraisons, les acteurs de la livraison urbaine recourent-ils aux modélisations numériques (jumeaux numériques) ?
Christophe Schmitt : Assez peu. Cette technologie est complexe à mettre en œuvre car elle nécessite de travailler à partir de données numériques considérables. Or, en logistique, les données sont jalousement gardées par ceux qui les génèrent car c’est la base de leur activité commerciale. Les collectivités souhaiteraient les utiliser mais le secteur n’a pas encore suffisamment réfléchi à la manière de les partager.

L'OT : Quelle est la place pour la livraison urbaine électrique et pour la robotique de livraison ?
C. S. : La livraison du dernier kilomètre est devenue un métier de spécialistes. La livraison électrique va considérablement se développer. De même que la livraison robotique à partir d’espaces logistiques urbains (ELU).

L'OT : L’Union TLF a édité un manifeste pour la livraison urbaine en début d’année. Quelle est son idée principale ?
C. S. : L’engagement du dialogue entre élus et toutes les parties prenantes. Certains élus projettent d’installer des stations à hydrogène alors que les véhicules ne sont pas disponibles ! Par ailleurs, nous craignons qu’il y ait autant de réglementations que de villes. Cependant, en cinq ou six ans, c’est impressionnant de voir comme la qualité du dialogue a évolué !

> Lire le Grand Angle sur les nouvelles règles du jeu de la logistique urbaine dans l'Officiel des transporteurs n° 3075 du 9 juillet 2021