Chargeurs : l’écologie participative est en marche avec "Fret 21"

Pour Denis Choumert, président de l’AUTF, le dispositif « Fret 21 » peut trouver sa place sur la scène européenne.

Crédit photo © Silvia Le Goff
Le dispositif mis en place par l’Ademe, avec l’AUTF (association des utilisateurs de transport de fret), a été initié dans le prolongement de "Objectif CO2". Ce programme est destiné aux chargeurs, sans distinction de taille et de secteur d’activité.

L’ère est au travail collaboratif. Après la politique et l’économie participative, voici l’écologie collaborative. "L’engagement de la société civile est important, et dans le secteur des transports il devient urgent d’agir car il est responsable du tiers des émissions de CO2", a souligné Bruno Lechevin, président de l’Ademe, lors d’un bilan d’expérimentation le 2 février, du dispositif "Fret 21 – les chargeurs s'engagent en faveur du climat", lancé en 2015.

Un appel à mobilisation

Aujourd’hui, c’est un appel à la mobilisation de l’ensemble de la communauté des chargeurs qui est lancé. Cette initiative, commune à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et l’AUTF, correspond au pendant, pour les transporteurs, de la démarche "Objectif CO2" – et maintenant le "Label CO2". 

"Fret 21, bâti par les chargeurs pour les chargeurs, est le fruit et le reflet des réalités du terrain", assure Christian Rose, délégué général de l’AUTF. Il s’agit d’un programme d’engagements volontaires sur trois ans pour tous les donneurs d’ordre désireux de diminuer les émissions de gaz à effet de serre dans leur chaîne logistique. Il vise à quantifier l’impact environnemental de leurs transports, à mettre en œuvre des actions de réduction des émissions et à réaliser le suivi annuel par rapport à un objectif de résultats.

Espérer une standardisation du dispositif

"Il faudra démultiplier le nombre de participants et affiner la méthodologie", note Denis Choumert, président de l’AUTF, mais le but reste de déployer "Fret 21" et permettre un jour peut-être une standardisation du dispositif afin "qu’il trouve une place sur la scène européenne".

Les initiateurs espèrent que le programme contribuera à la diminution de 18 % des émissions de GES des transports de marchandises en 2026 par rapport à 2013, un des objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone. 

À fin 2017, l’Ademe et l’AUTF tablent sur une centaine de signataires et 1 000 à fin 2020. L’expérimentation a commencé en mai 2015 avec neuf primo-signataires, auxquels Renault est venu s'ajouter.

Un premier bilan encourageant

Ces entreprises de l'agroalimentaire, de la chimie, de l'automobile et distribution (Air Products, Carrefour, Coca-Cola Entreprise, Ferrero, Fleury Michon, Hénaff, Orrion Chemicals Orgaform, Placoplatre – Groupe Saint-Gobain –, Renault et SCA) établissent un premier bilan plutôt encourageant, avec une réduction de 75 000 t de CO2. Dans l'ensemble, elles ont atteint, ou quasiment, leurs objectifs, fixés à trois ans, en seulement un an. 

Si les volontaires sont libres de fixer leurs objectifs, l’Ademe et l’AUTF recommandent une certaine ambition et un minimum de 5 % de réduction à partir du plan d’action sur trois ans. En fonction de leur politique et stratégie, les signataires peuvent mettre en œuvre des actions selon quatre axes : volonté, celui du taux de chargement, de la distance parcourue, du moyen de transport et/ou des achats responsables.

Un site internet dédié a été créé afin d’aider les chargeurs, sans distinction de taille ni de filière, à entamer leur démarche, notamment avec un catalogue de fiches actions à disposition.

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