Chantal Kirmann et Michel Jambon, Isteli : “Il faut inclure les entreprises dans l’évolution des formations du supérieur”

Chantal Kirmann (présidente des Transports Setak) et Michel Jambon (directeur de Prévoté Transport et Logistique), coprésidents du comité national d’orientation (CNO) d’Isteli et respectivement présidente et président du comité régional d’orientation (CRO) de Toulouse et de Monchy-Saint-Éloi.

Crédit photo DR
Avec 28 écoles réparties sur tout le territoire et 2 293 élèves, les écoles d’études supérieure du groupe de formation Aftral, les Isteli, se sont fortement étendues ces dernières années. Chantal Kirmann (présidente des Transports Setak) et Michel Jambon (directeur de Prévoté Transport et Logistique), coprésidents du comité national d’orientation (CNO) d’Isteli et respectivement présidente et président du comité régional d’orientation (CRO) de Toulouse et de Monchy-Saint-Éloi, expliquent comment les entreprises sont génératrices de formation et orientent leurs contenus.

L’Officiel des transporteurs : Plusieurs écoles Isteli [Institut supérieur du transport et de la logistique internationale] ont été créées ces deux dernières années. Quels critères sont pris en compte pour ouvrir un centre ?
Chantal Kirmann : Les ouvertures suivent souvent la demande des entreprises. Leurs besoins peuvent différer d’une région à l’autre. Par exemple, dans le Sud-Ouest, les habitants sont peu mobi­les, bien que ça puisse paraître paradoxal avec nos métiers. On se rapproche donc de candidats qui sont souvent en alternance. Nos formations vont du bac + 2 au bac + 5, sur des formations d’exploitants à un bac + 5 supply chain commerce international, en passant par des métiers d’expertise comme les déclarants en douane ou les agents de transit aérien et maritime.

L'OT : Comment les besoins des entreprises sont-ils inclus dans les formations ? Quelles thématiques ressortent le plus souvent ?
C. K. : Deux fois par an, dans les régions et dans chaque école, se réunissent les CRO que nous animons et qui permettent de retrouver les entreprises du secteur (terrestre, maritime, aérien) pour discuter des orientations, des futurs besoins. Cela permet d’avoir des formations en adéquation avec les compétences recherchées par les professionnels. La digitalisation, par exemple, rentre de plus en plus dans le secteur. Nous devons éventuellement imaginer de nouveaux modules, voire de nouvelles formations ou des refontes de formation. Nous sommes obligés de nous tourner vers l’avenir, de penser aux métiers de demain, et il est important d’intégrer les entreprises pour savoir comment faire évoluer nos formations. Ces réunions ont aussi lieu deux fois par an au niveau national.

Michel Jambon : Outre le numérique, la transition énergétique nécessite des orientations de formation, particulièrement sur l’intégration des technologies et des énergies dans les process. Ce sont des évolutions qui seront naturelles et que l’Isteli suit de très près. Les nouveaux besoins peuvent aussi porter sur les flux internationaux, avec l’évolution des conditions d’import-export qui comporteont peut-être plus de contraintes ou plus d’ouvertures sur le mode d’échange international. La douane est une formation qui rencontre une forte augmentation de la demande dans toutes les régions. Nous avons intégré il y a un an une formation de technicien de la logistique et qui est aussi en développement exponentiel.

L'OT : Certaines formations préparent-elles spécifiquement à des activités ou restent-elles générales ?
M. J. : Le socle de formation vise la multispécialité. Les étudiants apprennent l’ensemble des métiers du transport et de la logistique afin de choisir leur destinée professionnelle. Et, en tant qu’entreprises, nous avons une multitude d’offres d’emploi au sein de nos entités qui nécessitent qu’ils ne soient pas axés sur l’un des métiers. Parfois, selon la situation géographique, comme un port ou un aéroport, certains centres peuvent cibler davantage l’international.

C. K. : Sur les spécificités métier, nous avons des partenariats avec des académies. Par exemple, le groupe Olano, sur le transport frigorifique, propose un socle commun avec des intervenants de l’entreprise et des immersions sur site. C’est aussi le cas de Dachser, à Nantes, ou Bolloré à Roissy. Nous sommes aussi ouverts à la demande des groupes pour adapter certaines formations par l’intervention de leurs formateurs et collaborateurs en faisant des modules particuliers qui s’ajoutent au tronc commun.

> Lire la suite de l'interview dans l'Officiel des transporteurs 3104-3105 du 1er avril 2022 (réservé aux abonnés)

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15