"Transparence", à en croire Nicolas Ducrot, directeur général de la société Thévenin&Ducrot, c’est le terme qui résumerait le mieux les atouts du GTL Shell, carburant que la PME distribue en exclusivité dans le Grand-Est via le réseau de stations Avia (partenaire de Primagaz) pour une durée de cinq ans. Issu du traitement du gaz naturel, selon le procédé Fischer-Tropsch*, le GTL est un carburant incolore et inodore qui ne craint pas le mélange avec le gazole et le GNR. De plus, il serait plus propre que le GNV car il émet entre 5 % et 19 % en moins de NOx, entre - 10 % et - 34 % de PM, jusqu’à - 32 % de CO2 et - 21 % de HC (hydrocarbures imbrûlés). Plus propre sur tout son cycle de vie, ce biocarburant est biodégradable dans un délai de 51 jours.
Manutention et stockage plus sûrs
Comme pour le GNV, le GTL réduit également les émissions sonores car sa combustion est plus uniforme. "Il améliore les performances de démarrage à froid grâce à un indice de cétane plus élevé et résiste au froid jusqu’à une température de - 18 °C. La manutention et le stockage sont aussi plus sûrs. Enfin, le GTL permet de réduire la consommation d’AdBlue (entre - 5 % et - 7 %) et le changement des filtres car il n’y a pas de fumées noires", détaille Nicolas Ducrot.
Malgré toutes ses vertus, l’usage du GTL reste encore confidentiel. Le surcoût de l’ordre de 10 centimes par litre maximum, essentiellement imputable au procédé Fischer-Tropsch, peut partiellement l’expliquer. "Il ne bénéficie pas d’une fiscalité particulière. C’est pour cela qu’on essaie de lui trouver un statut ", indique le dirigeant du réseau de distribution. La douane ne nous permet pas de le distribuer au public mais l’on peut envisager une pompe à accès restreint.
* Procédé de synthèse à partir de gaz fossile qui aboutit à un carburant liquide.
> Lire la suite de l'article dans L'Officiel des transporteurs n° 2980 du 28 juin 2019