Bruxelles met la pression sur les émissions CO2 des futurs camions

Le Conseil des ministres européens devra formellement approuver le texte d'ici la fin du mois de mai.

Crédit photo Hyundai
Le Parlement européen a voté une baisse des émissions de CO2 pour les futurs camions de 15 % en 2025, puis 30 % en 2030. Les constructeurs dénoncent une marche trop haute à l’inverse des écologistes, pour qui l’effort devra être révisé en 2022.

La toute première législation de l’Union européenne (UE) relative aux émissions de CO2 des camions a été adoptée jeudi 18 avril, dans le but de freiner l’augmentation des émissions dues au transport routier.

Bruxelles rapporte que les émissions de CO2 des véhicules utilitaires lourds (camions, autobus et autocars) représentent environ 6 % des émissions totales de CO2 dans l’Union, et environ 25 % de l’ensemble des émissions de CO2 du transport routier.

Le texte a été adopté par une écrasante majorité. Il prévoit un objectif contraignant de réduction de CO2 de 30 % d’ici 2030 pour les nouveaux véhicules utilitaires lourds (camions et bus) par rapport à leurs niveaux d'émissions de 2019, avec un objectif intermédiaire de 15 % d’ici 2025.

Atteindre les objectifs de l'Accord de Paris

Les objectifs auraient pu être plus ambitieux encore. Le Parlement européen s’était prononcé en novembre dernier pour une baisse de 35 % des émissions de CO2 d’ici 2030, tandis que le rapporteur du projet législatif, l’écologiste néerlandais Bas Eickhout, prônait 40 % pour "atteindre les objectifs de l’accord de Paris" sur le réchauffement climatique.

L'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea) s'était à l’inverse mobilisée pour une baisse bien inférieure, expliquant que les possibilités d'électrifier les véhicules utilitaires lourds étaient moindres que pour les automobiles, en particulier s’agissant du transport longue distance.

Un quota minimal de 2 % de véhicules à faible émission

Le texte stipule également que les constructeurs d’utilitaires lourds s’assurent que les véhicules à faibles émissions ou à zéro émission représentent 2 % de la part de marché de leurs véhicules neufs d’ici 2025, "afin de contrebalancer l'augmentation constante des émissions dues à la circulation routière".

La Commission européenne devra par ailleurs proposer en 2022 de nouveaux objectifs pour l’après-2030, conformément à l’accord de Paris.

L’ONG Transport & Environnement regrette que les objectifs actuels soient "loin d’être suffisants pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris", et souligne que les règles "devront être beaucoup plus ambitieuses lorsqu’elles seront révisées en 2022".

Le Conseil des ministres européens devra formellement approuver le texte d'ici la fin du mois de mai. Le règlement entrera alors en vigueur 20 jours après sa publication au Journal Officiel de l'UE

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15