Bruno Durand, maître de conférences: "Pour baisser ce prix de la livraison, certains ont recours à la livraison collaborative"

Bruno Durand, maître de conférences en logistique et Supply chain management à l’Université de Paris Nanterre.

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Bruno Durand, est maître de conférences en logistique et Supply chain management à l’Université de Paris Nanterre. Il revient sur les grandes évolutions du secteur de la livraison express et de la messagerie.

L’Officiel des transporteurs : La fréquence du nombre de colis commandés par les internautes va augmenter ces prochaines années. Peut-on imaginer de fusionner les points relais existants pour faciliter leur récupération ?
Bruno Durand : La multiplication des acteurs de points relais oblige aujourd’hui les internautes à faire la "tournée" des commerçants pour récupérer leurs colis. Demain, on pourrait imaginer en ville de nouveaux espaces de logistique urbaine pour accueillir l’ensemble des colis destinés à un même quartier. D’ici là, je pense que des espaces vont se développer dans les gares ou les points de transit.

Aux États-Unis, on trouve dans certaines villes des véhicules mobiles qui délivrent les colis à heures fixes dans certains quartiers. C’est un modèle dont on pourrait s’inspirer. 

L'O.T.: Qu’en est-il de la livraison collaborative ?
B.D. :
Pour baisser ce prix de la livraison, certains ont recours à la livraison collaborative. On peut ainsi expliquer le succès de Shopopop, partenaire de plusieurs grandes enseignes. Cette alternative permet au consonaute de se faire livrer ses courses par un particulier référencé par l’application moyennant quelques euros. Quant au "shopper", chaque livraison lui rapporte 5 à 6 euros ou des bons d’achat.

Ce système fonctionne bien en temps normal. En revanche, les e-commerçants ne peuvent pas se contenter du seul système collaboratif. Ils sont obligés de recourir à la livraison classique pour faire face à la pénurie éventuelle de "shoppers" en cas de blocage de magasin ou d’épisode neigeux.

L'O.T.: Certains sites comme Amazon et Cdiscount proposent un abonnement de livraison illimitée pour une quarantaine d’euros par an. Ce modèle va-t-il se développer ?
B.D.: Les projections de la Fédération e-commerce et vente à distance (Fevad) montrent que le nombre de transactions va augmenter ces prochaines années. Or, une quarantaine d’euros correspond, en moyenne, à un colis par mois.

Du coup, on peut penser que les acteurs vont soit revoir leur tarif à la hausse, soit mutualiser leurs livraisons, ce qui est plus compliqué car les transporteurs doivent alors partager plus d’informations. De telles expériences ne sont pas toujours couronnées de succès. 

Lire l'intégralité de l'entretien (accès réservé) dans  L'Officiel des Transporteurs n°2999 du 6 décembre 2019.

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