Bertrand Joubert, Symbio : "Propulsion hydrogène : les VUL sont déjà sur la route !"

Bertrand Joubert, directeur général associé de Symbio.

Crédit photo Symbio
Dans le cadre de l’assemblée générale du SNTL, nous avons rencontré Bertrand Joubert, directeur général associé de Symbio, équipementier spécialiste des systèmes de propulsion à l’hydrogène et accessoirement partenaire du syndicat, dans le but d’échanger sur le niveau de disponibilité et de viabilité de cette énergie alternative.
 

L’Officiel des Transporteurs : Concrètement, combien cela coûte-t-il d’investir dans un véhicule, dans une station ?
Bertrand Joubert :
Un Kangoo hydrogène coûte 22 000 à 25 000 euros à l’acquisition, net de toutes aides (sur la région Auvergne - Rhône-Alpes). C’est légèrement en dessous du prix tarif d’un diesel (24 000 €). Côté dépenses d’exploitation, le point important, c’est que kilomètre après kilomètre, on rattrape le surcoût initial d’investissement de capital. À l’usage, rouler en électrique hydrogène coûte moins cher que de rouler en thermique, parce que le poste énergie est 20 à 30 % moins onéreux que l’équivalent en thermique. Sur un véhicule électrique hydrogène, on va commercialiser l’hydrogène au même prix que le diesel. Comme le véhicule électrique hydrogène peut utiliser les deux modes de recharge, cela permet de "panacher" les deux solutions et d’obtenir une moyenne de coût énergétique au kilomètre assez intéressante.

L’OT : Quelle est la différence en termes de dépenses carburant ?
B. J :
En chiffres, pour un utilitaire chargé, en paysage urbain, on estime la consommation à 6 ou 7 litres au 100 ​​​​​​​km (avec un prix du diesel légèrement au-dessus de 10 ​​​​​​​€ pour 100 ​​​​​​​km parcourus). Si on roule en 100 ​​​​​​​​​​​​​​% hydrogène, on est à 10 € des 100 km. Sauf que le véhicule hydrogène peut également rouler en tout électrique avec une recharge sur secteur qui coûte alors plutôt 2 ​​​​​​​€ pour 100 ​​​​​​​km. L’hydrogène et la batterie se complètent bien dans l’usage du véhicule, en fonction du comportement de conduite (longue distance, freinages fréquents, etc.). La subtilité, c’est que sur certains véhicules la batterie se recharge sur secteur, et sur d’autres non. Nos clients finaux nous ont appris tout l’intérêt de ce double mode de recharge quand on en vient à jouer avec le TCO (total cost of ownership ou coût total de détention). C’est l’usage qui détermine la décision du client.

L’OT : Quid des stationsde recharge ?
B. J :
C’est comme une station-service, on a un fluide, qu’on stocke dans une citerne. Il peut être produit sur place ou acheminé. En tant qu’utilisateur, le rechargement se fait sans formation, ni EPI. Le rechargement dure 3 à 7 minutes pour un utilitaire. Il existe des stations de toutes les tailles, en fonction de la fréquentation. La fourchette de prix est large. Les stations peuvent aller de 100 ​​​​​​​000 ​​​​​​​€, pour une installation qui fait tourner une demi-douzaine d’utilitaires (et qui ne produit pas sur place), à plusieurs millions d’euros (3 à 5), pour une station qui fait tourner 20 bus et qui produit son hydrogène sur place, à partir d’eau et d’électricité.

> Lire l'intégralité de l'article dans le supplément magazine de l'Officiel des transporteurs n° 2966 du 22 mars 2019.

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