Bennes Inter Services : "La pénurie ne touche pas que les conducteurs : il manque soit un exploitant, soit un manutentionnaire"

Frédéric Bonhomme, dirigeant de Bennes Inter Services (81).

Crédit photo D. Delion
Frédéric Bonhomme, dirigeant de Bennes Inter Services, pointe lui aussi la pénurie de conducteurs. Il confie qu'avec ses collègues du groupement Tred Union, auquel il adhère, ils réfléchissent à la possibilité d'ouvrir un centre de formation.  

"Nous ressentons un léger regain du volume d’activité sur notre secteur du vrac en longue distance. Nous effectuons du transport à valeur ajoutée de métaux (cuivre, laiton) que nous récupérons auprès de nos chargeurs pour les livrer dans des fonderies situées, en grande partie, à l’international : Italie, Espagne, Belgique.

Nous chargeons également toutes sortes de matériaux à destination des grandes enseignes de bricolage et du bâtiment.

Pas de visibilité

Sans grande visibilité, nous travaillons presque au jour le jour, ce qui n’est pas le cas avec les céréales (blé, maïs, tournesol) que nous acheminons pour le secteur agroalimentaire et dans lequel nous signons des contrats à l’année.

À l’instar de nombreux confrères, nous sommes confrontés à une pénurie sévère de conducteurs. Je pointe plusieurs facteurs : le manque d’attractivité de la profession et le nombre insuffisant de candidats inscrits dans les centres de formation. Cette situation devient vraiment catastrophique. Bennes Inter Services adhère à Tred Union. On réfléchit, entre collègues du groupement, à la possibilité d’ouvrir notre propre centre.

Retraités et intérimaires à la rescousse

Côté exploitation, nous devons jongler tous les jours ! Aujourd’hui, il nous manque trois conducteurs. Pour compenser, nous nous appuyons sur un ancien chauffeur désormais retraité et sur des intérimaires pas assez qualifiés à mon goût et peu enclins à rouler à l’international.

La pénurie ne touche pas que les conducteurs : chez d’autres confrères en région, il leur manque soit un exploitant, soit un manutentionnaire. Mais bon, on y arrive !

Autre point noir : notre isolement, dû au manque d’infrastructures routières, telle une autoroute qui passerait entre Toulouse et Béziers. Mais ça fait 20 ans que les politiques discutent, promettent…

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