Baromètre FNTR : une reprise lente et fragile pour le transport routier

Dans son dernier baromètre, la FNTR observe que les entreprises ont dû et doivent encore subir conjointement un certain nombre de contraintes;

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Une amélioration significative de leur activité par rapport aux mois de confinement mais un climat d’affaires en deçà de l’avant-Covid-19. La nouvelle enquête de conjoncture de la FNTR – menée entre les 8 et 15 juin auprès d’un échantillon d’un millier d’adhérents – laisse apparaître "une fragilisation durable du secteur" (– 40 % de chiffre d’affaires entre mars et mai).

Une situation encore contrastée que la réouverture des bars et restaurants en zone verte, début juin, n’est pas (encore ?) venue améliorer. Dans son dernier baromètre, la FNTR observe que les entreprises ont dû et doivent encore subir conjointement un certain nombre de contraintes : kilomètres à vide, surcoûts liés à la protection sanitaire, pression sur les prix, indexation négative du gazole (pour 37 % des dirigeants interrogés), difficultés de chargement (31 %), conditions de travail dégradées pour les conducteurs (20 %) et annulation ou report des contrats (15 %).

Les transporteurs estiment effectuer en moyenne près de 10 % de kilomètres à vide supplémentaires et ce, rappelle la FNTR, alors que depuis cinq ans la profession avait réussi à diminuer leur nombre de manière conséquente. Ainsi, pour 90 % des entreprises, les kilomètres à vide supplémentaires pèsent moins de 25 %, pour 8 % d’entre elles entre 25 % et 49 %.

Une pression sur les prix

Quant à la pression des donneurs d’ordre sur les prix – surcapacité oblige – elle concerne 33 % des chefs d’entreprise interrogés. Ils étaient 28 % en mai dernier. Le montant à la baisse se situe sur une moyenne de 5 % mais peut, dans certains cas, atteindre jusqu’à 15 % ou 25 % du prix contractualisé.

L’ensemble de ces contraintes pèse sensiblement sur les marges des entreprises. Le nombre de celles qui étaient à l’arrêt total n’est plus qu’un mauvais souvenir, à quelques exceptions près (7 % des camions restés sur parc, principalement en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur), mais il n’élude pas celui, non négligeable, de celles qui subissent encore une activité partielle (33 %). Ce n’est pas une surprise, les transporteurs qui opèrent sur le marché de l’automobile sont les plus touchés par le ralentissement de l’activité (76 % d’entre eux demeurent en activité partielle). Les autres marchés clients les plus touchés sont les matières dangereuses et l’industrie.

Stabilité dans les effectifs

En mai, près de 15 % des conducteurs se trouvaient en activité partielle : ils n’étaient plus que 4 % un mois plus tard, selon l’étude FNTR."Mais on compte encore 2 % des entreprises qui affichent plus de 75 % de leurs conducteurs en chômage partiel", notent ses auteurs.

Quel pourrait être l’impact de cette conjoncture Covid sur l’emploi dans les prochains mois ? Pour 55 % des dirigeants qui ont répondu, il y aura stabilité dans leurs effectifs. Ils sont 32 % à avoir répondu s’attendre à une réduction. "Une situation face à laquelle la FNTR avait demandé [les autres fédérations également, Ndlr] à ce que soit prolongé le dispositif de prise en charge complète du chômage partiel. Avec une fin de non-recevoir à l’arrivée." Seulement 2 % des transporteurs anticipent un besoin de recrutement. Une inquiétude pointe toutefois chez 11 % d’entre eux (7 % en mai), qui craignent de ne pouvoir subvenir à des remplacements de personnels (maladie, retraite, départs).

Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3027 du 26 juin 2020.

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