L’Officiel des transporteurs : Pouvez-vous présenter la société Blieder Transporte ?Anja Blieder-Hinterlang : Implantée à Hüttenberg, dans le sud-ouest de l’Allemagne, notre société est spécialisée dans le transport de vrac : caillasses, cuivre, ferraille d’acier, déchets… Notre flotte compte 19 camions, et nous employons 20 conducteurs. Mais si j’en trouvais cinq de plus je les recruterais immédiatement. Et si j’en trouvais dix je rachèterais des camions en plus. Nous avons traversé le Covid sans trop de difficultés grâce aux aides de l’État et au chômage partiel. Le travail ne manque pas. Ce qui manque, ce sont les conducteurs qualifiés, et il m’arrive de me mettre au volant en cas d’urgence. Ma mère est âgée de 76 ans et continue de travailler dans nos bureaux. Il y a beaucoup à faire.
L'OT : Vous évoquez la difficulté à trouver des conducteurs, comment ce problème s’est-il traduit chez Blieder Transporte ?
A. B.-H. : Avec le Covid j’ai perdu trois conducteurs, tous partis travailler en usine. Et récemment, deux autres sont passés chez le client, purement et simplement débauchés pour y prendre le volant. C’était un épisode tragique dans lequel j’ai perdu deux hommes et deux clients. Pour recruter, j’ai à peu près tout essayé ; les conducteurs marocains ou tunisiens. Mais leurs permis ne sont pas reconnus, et souvent ils ne parlent pas assez bien l’allemand pour passer les épreuves théoriques. J’ai eu un jeune Espagnol, mais il a voulu rentrer dans son pays. J’ai essayé l’Office pour l’emploi et les hausses de salaire… Mais les jeunes ne veulent plus travailler dans les transports routiers. (...)
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