Alliance RSE et transport routier de marchandises : peut mieux faire !

La responsabilité sociétale des transporteurs reste à parfaire.

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Bp2r, un cabinet de conseil en optimisation transport vient de publier un sondage sur la politique RSE des entreprises donneuses d'ordres vis-à-vis du transport de marchandises. L’enquête révèle des signes positifs, mais encore un long chemin avant un transport de marchandises responsable.  

Pour les 51 chargeurs français interrogés par Bp2r, l’amélioration de leur image reste la principale valeur ajoutée de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Ils ont ainsi répondu dans une large majorité, à 91 %, à la question de leur motivation à devenir une entreprise responsable. En deuxième position vient l’anticipation de la réglementation (68 %), puis la différenciation vis-à-vis des concurrents en troisième position (64 %). Suivent ensuite le bien-être au travail (41 %) et l’attractivité des talents (41 %). Enfin, seuls 14 % des sondés placent la relation avec les fournisseurs dans une perspective d’amélioration de la RSE. S’agissant de savoir comment se traduit une bonne politique RSE pour leurs entreprises, 74 % des dirigeants interrogés pointent l’optimisation des coûts et les gains économiques. Sur le plan financier, seuls 16 % des répondants ont prévu un budget RSE spécialement dédié au transport.

Prendre en compte de la transition écologique ?

En ce qui concerne les enjeux de la RSE dans le transport routier de marchandises, les sondés estiment qu’ils se situent en priorité au niveau de la pollution de l’air et le changement climatique, bien avant les questions de gestion de ressources humaines. La majorité d’entre eux, soit 70 % au total, dont 93 % de grandes entreprises et 65 % des ETI, ont indiqué que leur organisation a établi des objectifs en la matière, ou qu’ils sont en cours d’élaboration pour les PME.

S’agissant précisément du transport, seuls 26 % des chargeurs déclarent que celui-ci fait l'objet de plans d'actions RSE spécifiques. Cependant, 75 % des répondants affirment mesurer les émissions de GES du transport de marchandises. En tête des outils les plus utilisé pour l’évaluation des émissions, se trouve le partage de bonnes pratiques en interne (34 % des répondants). Suivent ensuite des indicateurs de suivi d’émissions de GES (32 %) et les outils de calcul les générant (30 %). Cependant, 30 % des professionnels interrogés ne savent tout simplement pas de quels outils leur entreprise dispose pour mesurer ou améliorer la performance RSE de leur transport.

Des leviers pour un transport responsable

Les répondants ont, à 73 %, cité comme levier principal l'optimisation logistique des expéditions, soit leur consolidation pour limiter le nombre de livraisons ou encore les efforts sur les contenants. Contre toute attente, malgré "la caisse de résonnance médiatique sur le sujet" aux termes de Bp2r, substituer des véhicules "verts" à des motorisations thermiques ne fait pas partie des leviers jugés comme applicables à leur entreprise par les répondants (43 % y font référence). Les auteurs du sondage expliquent ce résultat par le fait qu’il subsiste encore des doutes sur la pérennité des motorisations alternatives pour toute une série de prestations de transport, ou l’insuffisance de l’offre. Toutefois, le report modal est cité par 50 % des répondants. À noter que 18 % des répondants ont rejoint un programme dédié à la réduction des émissions de GES, à l’instar de Fret21, et 34 % l’envisagent.

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