"Nous réalisons, par véhicules légers, du transport express d’objets volumineux (meubles, toboggans…) ou de plis, jusqu’à huit palettes. Nous acheminons aussi des matières dangereuses, mais nous recevons de moins en moins de demandes sur ce marché.
Une concurrence très forte
L’activité s’est avérée très calme ces derniers mois. J’ai lancé une campagne sur Google pour tenter de gagner en visibilité.
Le colis est un secteur qui rencontre une concurrence très forte. Nous nous démarquons en proposant un transport sur mesure et répondons aux demandes spécifiques, comme des horaires particuliers ou de la manutention. Cela dit, les gens qui découvrent l’ubérisation font de moins en moins appel à nous. Lorsque nous rédigeons les devis, des clients, parfois anciens, nous demandent des réductions de - 30 %, voire davantage. Ils peuvent parfois revenir vers nous lorsqu’ils se rendent compte que la qualité chez le concurrent déloyal n’est pas au rendez-vous, mais ça reste rare.
Auparavant nous étions cinq dans l’entreprise. Avec les effets de l’ubérisation, qui ont vraiment eu un impact sur notre société à partir de la fin 2015, nous avons dû nous séparer de nos salariés.
Trouver le bon modèle
Avec mon mari, qui dirige la société, nous fonctionnons désormais à deux, en faisant sporadiquement appel à de la sous-traitance. Les mesures préconisées par le rapport du député Damien Pichereau sur l’exploitation des véhicules utilitaires légers pourraient beaucoup aider notre secteur. Mais il faut surtout davantage de contrôles dans les entreprises.
Je reste malgré tout confiante ; je sais que la boîte tournera. Nous étudions les domaines vers lesquels nous pourrions nous diriger ou les services que nous pourrions développer pour nos clients. Tout le monde a besoin de transport. Nous devons simplement trouver le bon modèle à suivre."