Londres et l’Union européenne sont parvenus le 30 juin à un accord provisoire au sujet de ce que les tabloïds britanniques ont appelé "la guerre de la saucisse". Il a été conclu à la suite de négociations tendues sur les exportations de produits carnés britanniques vers l’Irlande du Nord à la suite du Brexit. En vertu de l’accord, la Grande-Bretagne pourra continuer à acheminer de la viande réfrigérée – notamment des saucisses britanniques – jusqu’à fin septembre vers l’Irlande du Nord, partie britannique de l’île, ce qui n’aurait plus été possible à compter du 1er juillet. Le protocole nord-irlandais, difficilement négocié entre Bruxelles et le gouvernement britannique, visait à éviter les contrôles douaniers entre Irlande du Nord et Irlande du Sud.
Ne pas couper l’Irlande du Sud du marché unique
Le texte maintient de facto l’Irlande du Nord dans l’Union européenne afin de ne pas couper l’Irlande du Sud du marché unique. En échange, Londres tolère des contrôles douaniers sur les marchandises arrivant de Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord. Dans les faits, la Commission accuse Londres de gêner ces contrôles. La dispute portait principalement sur les importations de viande préparée en provenance de Grande-Bretagne vers l’Irlande, très contrôlées, comme c’est le cas pour tous les pays non membres de l’UE.
"Pas de chèque en blanc"
Londres parle de "première étape positive", même s’"s'il faut toujours trouver une solution permanente" réglementant l’arrivée de viande britannique en Irlande. L’Union Européenne a en revanche souligné le fait qu’il s’agit d’un accord "provisoire" soumis à de fortes conditions. "Nous ne donnons pas de chèque en blanc", a notamment souligné le vice-président de la Commission, Maros Sefcovic.