OTRE : "nous allons devoir adopter une position défensive pour tenter de préserver la compétitivité des entreprises"

Aline Mesples, présidente de l’OTRE.

Crédit photo LB
Les annonces gouvernementales du début de l’été continuent d’agiter le Landerneau du transport routier  de marchandises. Le  train de mesures annoncées* constitue une menace sérieuse pour la compétitivité des entreprises, estiment les fédérations professionnelles. Les pouvoirs publics semblent vouloir camper sur leur position. Les semaines à venir vont donner le "la" des négociations. Le point avec Aline Mesples, présidente de l’OTRE.


L’Officiel des transporteurs : Comment votre fédération accueille-t-elle le train de mesures en direction du transport routier de marchandises (TRM) que le gouvernement a annoncé au début de l’été ? En clair, comment l’OTRE aborde-t-elle cette rentrée ? 


Aline Mesples : Je tiens au préalable à rappeler que si nous voulons accompagner nos entreprises dans leur développement, il nous faut prendre à bras-le-corps trois sujets : le recrutement, la transition énergétique et notre avenir dans l’Europe.

Or, nous nous rendons compte, en cette rentrée, nous organisations patronales et entreprises, que nous allons devoir adopter une position défensive pour tenter de préserver, de notre mieux possible, la compétitivité des entreprises françaises. Et, si cette compétitivité n’est pas au rendez-vous, on ne parle plus dès lors de recrutement, on ne peut plus se projeter sur la transition énergétique et on cède encore du terrain au niveau européen. J’avoue donc ma colère qu’on en soit réduit à cette situation après ces deux ans avec le ministère des Transports.

L'O.T. : Votre organisation évoque "une colère qui grandit". Les fédérations professionnelles (OTRE, FNTR, TLF, Unostra, CSD, Ndlr) sont-elles amenées à se rapprocher pour constituer une sorte de front commun dans les jours à venir ?

Aline Mesples  Notre philosophie consiste à travailler ensemble et à parler d’une même voix. Notre objectif ? Obtenir ce que l’on veut pour notre profession, pas ce que l’on souhaite. Si nous n’obtenons pas ce que nous voulons, nous passerons à une troisième étape : nous discuterons ensemble sur un ou des modes d’action. Les échanges ont déjà lieu entre nous.

L'O.T. : Est-ce que vous demandez, tous, le retrait des annonces gouvernementales ?

A. M. : En effet, il y aura solidarité sur les demandes de retrait des annonces gouvernementales.

L'O.T. : Comment avez-vous accueilli la nomination, le 3 septembre, d’un secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari ?

A. M. : Je sais bien que tout ministre ou secrétaire d’État n’a pas forcément besoin de connaître le sujet qu’il embrasse mais il est clair qu’il ne maîtrise pas du tout le secteur du routier. Il vient de l’aérien et a travaillé sur les dossiers SNCF au début de son mandat de député. Bref, il est très éloigné de notre monde, ce qui me rend d’autant plus inquiète qu’arrivent, sur la table, les négociations autour du paquet Mobilité.

Et puis, notre secteur doit à présent, au travers de cette nomination, composer avec un secrétaire d’État. Il est indéniable qu’il y a un déclassement et on ne peut que le déplorer.

Lire l'intégralité de l'entretien dans L'Officiel des Transporteurs n°2986 du 6 septembre 2019.

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15