Le 21 novembre, la tempête Caetano a occasionné des chutes de neige sur une partie de la France (Grand-Est, bassin parisien, Bourgogne…). En conséquence, le trafic a été impacté, notamment les autoroutes A28 et A36. Les intempéries avaient, dès la nuit de jeudi 21 à vendredi 22, bloqué le trafic par exemple sur une portion de l’A36 entre Belfort et Montbéliard. La préfecture du Doubs avait annoncé que 2500 à 3000 poids lourds étaient bloqués sur des aires ou en bordure d’autoroute.
FO et la CFTC réagissent
Dans la foulée, le ministre des Transports François Durovray avait accusé, sur les ondes de RTL, les poids lourds qui n’avaient pas respecté des interdictions de circuler, notamment sur ces deux autoroutes. « Il y avait une interdiction de déplacement, et des poids lourds l'ont quand même fait. Ils se sont mis en portefeuille, c'est-à-dire qu'ils se sont mis en travers de la chaussée. Ça, c'est le pire, parce qu'on a une plus grande difficulté à intervenir pour dégager le poids lourd et tous ceux derrière se retrouvent à l'arrêt sans aucune faculté de pouvoir les dégager de la route".
Des déclarations dénoncées par le syndicat FO : « Crier « HARO » sur les routiers est chose facile quand personne ne prend ses responsabilités ! », écrivent-ils, pointant le manque d’information dont ont disposé les conducteurs routiers quant à l’interdiction de circuler sur l’autoroute. « Pour ceux qui étaient déjà sur l’autoroute, plusieurs témoignages nous disent qu’ils n’avaient pas l’info, ni employeur, ni radio, ni panneaux… » Ils indiquent également : « Nous avons pu constater que pendant ces deux jours, les moyens de saleuses, déneigeuses ne sont plus les priorités des départements, état, régions. Pire encore, sur les autoroutes concédées, les moyens sont dérisoires à la vue des bénéfices énormes engendrés par ces mêmes sociétés d’autoroute. »
La CFTC a également réagi, dénonçant des attaques "insupportables" contre les salariés du transport. "Si les conducteurs étaient sur les routes, c’est que les entreprises de transport leur ont demander d’y aller ! Que ce soit pour des raisons d’assurance ou pour des raisons commerciales, certains ont fait le choix de faire rouler leurs camions, malgré les interdictions et les recommandations de prudence. Dans ces conditions, dénoncer les conductrices et les conducteurs, qui sont les premières victimes de ces choix, est une injustice que la CFTC Transports refuse de tolérer et pour la énième fois, nous appelons à des échanges avec le Ministre sur le fond des dossiers du secteur, sur lesquels aucune avancée n’a été faite depuis des semaines !"