En présentant lors du premier conseil des ministres de la rentrée une communication sur la sécurité des ouvrages d’art de transport routier, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, s’est livrée à un exercice de marketing politique, un peu plus d’une semaine après l’effondrement du pont Morandi à Gênes. Objectif : attirer l’attention sur la stratégie du gouvernement en matière de politique des infrastructures.
Trois mesures
Rétrospectivement, à l’automne 2017, trois mesures avaient vues le jour pour l’entretien des réseaux existants :
- la création d’un conseil d’orientation des infrastructures (COI) en charge d’une stratégie pour les infrastructures;
- le lancement d’un audit sur l’état du réseau routier national pour évaluer la politique de gestion du patrimoine et chiffrer les besoins d’investissement pour les 20 prochaines années;
- l’augmentation des crédits de l’entretien routier, de 700 M€ en 2017 à 800 M€ en 2018.
Accélérer la mise en commun des données
Bientôt un an plus tard, l’audit met en évidence "un retard accumulé d’entretien au cours des années passées, avec des ressources irrégulières et inférieures au besoin" et "un tiers des ponts (qui) nécessite des travaux de rénovation".
En parallèle, la Ministre en a profité pour faire un appel du pied aux élus locaux, responsables des routes départementales et communales. "Le gouvernement invite les collectivités concernées à achever au plus vite la mise en commun des données relatives aux principaux ouvrages d’art."