La livraison urbaine durable cherche ses spécificités

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Jusqu’à présent, la livraison urbaine durable a été associée aux problématiques des métropoles et grandes villes. Mais qu’en est-il des villes moyennes et intermédiaires ?

Crédit photo D. Fuentes Prieto / AdobeStock
En concertation avec les acteurs locaux, les villes moyennes et intermédiaires cherchent leurs modèles de livraison urbaine durable. On voit émerger des opérateurs cyclologistiques capables de mutualiser les flux de plusieurs transporteurs. Mais il est difficile de trouver des entrepôts de proximité ainsi que les infrastructures énergétiques adéquates.

Jusqu’à présent, la livraison urbaine durable a été associée aux problématiques des métropoles et grandes villes. Mais qu’en est-il des villes moyennes et intermédiaires ? Quelles sont leurs difficultés ?  Quelles sont les solutions qu’elles tentent de mettre en œuvre ? Et quelles sont leurs initiatives les plus vertueuses ?

Un risque pour les commerçants

Ville médiévale de 15 000 habitants répartie sur près de 8 km2, la ville de Dinan, dans les Côtés d'Armor, qui comprend 654 commerces et services et accueille jusqu’à 700 000 touristes par an, s’est posé ces questions ces dernières années. Outre 1 400 véhicules particuliers en circulation, ce sont jusqu’à 1 000 camionnettes, 300 porteurs et 90 semi-remorques qui livrent leurs marchandises chaque jour, en stationnant souvent en double file."Le temps moyen de livraison est de 20 minutes mais, pour les cafés et restaurants, qui représentent 30 % des livraisons, il est de 45 à 60 minutes", évalue Lucie Rigoud, chargée de l’attractivité commerciale de la ville de Dinan.

"Il faut parfois pas moins de 20 minutes pour remonter la rue principale de Dinan longue d’à peine un kilomètre. Ce qui génère de vives tensions, explique Dominique Orhant, conseiller municipal de Dinan chargé du commerce, lors d’une conférence SITL. Le risque, c’est d’une part de voir les touristes déserter la ville et, d’autre part, de ne pas permettre aux commerçants de recevoir leurs marchandises en temps et en heure."

Diagnostic et leviers locaux potentiels

Pour commencer, la ville s’est associée à l’agglomération qui a mobilisé différents services (salubrité, économique, commerce…) pour dresser un diagnostic quantitatif et identifier des leviers potentiels à mettre en place. "Nous avons organisé des concertations entre tous les acteurs. Le plan d’action sera adopté dans les prochains mois, reprend Lucie Rigoud. En attendant, nous lançons des ateliers avec les transporteurs, la ville, l’agglomération, les commerçants et des porteurs de projets que nous pouvons subventionner et accompagner. Notamment des scoops pour la livraison du dernier kilomètre en véhicules électriques." 

L’idée consiste à réglementer la livraison urbaine en limitant l’accès des camions avant 11 heures pour laisser le reste de la journée à la livraison à vélo électrique, et en retirant des places de parkings pour les affecter à des aires de livraison. "Dans cinq ans, nous espérons qu’il y aura à Dinan plusieurs opérateurs de cyclologistique", confie Lucie Rigoud.

Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3109 du 29 avril 2022.

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