Au bout de 6 jours de mouvement, "les grévistes ont massivement voté la reprise du travail le 1er juin au matin", indique Jérôme Vérité, secrétaire général de la Fédération des Transports CGT, syndicat à l’origine du mouvement de grève des conducteurs de matières dangereuses.
Un dialogue devenu compliqué
En plus de la crainte d’une pénurie d’essence, ce conflit a mis en exergue un dialogue devenu compliqué entre les organisations patronales et syndicales. "Le mépris avec lequel nous avons été traités ces derniers jours a rompu la confiance", confie Jérôme Vérité.
C’est finalement le ministère des Transports qui s’est positionné en "médiateur" entre les deux parties, en organisant une rencontre le 31 mai en fin d’après-midi. Ce rendez-vous associait également d'autres organisations syndicales représentatives de la branche du transport routier de marchandises qui n'avaient pas appelé à la grève.
Le dossier classification relancé
"Nous sommes parvenus à de réelles avancées notamment en matière de santé et de sécurité au travail", estime Jérôme Vérité. Des avancées qui se sont traduites par un calendrier serré mais précis. "Le Ministère veut voir le dossier de la santé au travail se régler rapidement", analyse le représentant de la CGT.
- Le 16 juin, une table ronde rassemblera, sous l’égide du gouvernement, les donneurs d’ordre (AUTF/UFIP) ainsi que les organisations syndicales et patronales pour évoquer la refonte des contrats types.
- Le 19 juin, un groupe de travail travaillera ensuite sur les classifications et à l’insertion des spécificités des métiers, qui établiront les grilles de salaires. Sur ce volet sensible, "un membre du ministère sera présent autour de la table et s’assurera de l’avancée du dossier", précise Jérôme Vérité.
- Enfin, le 10 juillet, une commission mixte paritaire devrait valider l’ensemble des décisions prises lors de ces deux réunions. " Cette date avait été annulée par les organisations patronales et reportée au 15 septembre", rappelle FO Transports et logistique.
Par le biais d'un communiqué , l'intersyndicale des Fédérations nationales des transports CFDT/FO/CFTC/CFE-CGC a réaffirmé "qu’elle s’opposera à un quelconque morcèlement de la convention collective et qu’elle ne participera donc qu’aux seules réunions initialement programmées dans le cadre des classifications."