Une étude FretLink, rendue publique le lundi 9 juillet, pointe une hausse des prix de transport guidée par des pics d’activité saisonniers. Celle-ci s’inscrit dans un contexte plus large. L’activité, au niveau européen et hexagonal, reprend, l’OCDE tablant sur une augmentation du PIB français de 2,2 % en 2017.
Une pénurie de conducteurs évaluée à 20 000 personnes
Depuis la crise de 2008 et l’accentuation de la concurrence en Europe, le transport routier de marchandises a en outre été affecté par la fermeture de nombreuses TPE/PME, laquelle a eu pour conséquence une réduction des capacités de transport. À cela s’ajoute la pénurie de conducteurs évaluée, en France, à 20 000 personnes, le phénomène étant accentué l’été par la prise de congés. Au même moment, plusieurs secteurs enregistrent des pics d’activité. Tel est le cas de la filière céréalière, de la consommation d’eau ou encore de la brasserie. En 2018, cette dernière devrait connaître un dynamisme encore plus important en raison de la Coupe du Monde de football.
L’augmentation des prix est particulièrement sensible depuis avril 2017 pour trois types de transport : le 40 t régional (+ 3,30 %), le 40 t longue distance (+ 3,18 %) et le porteur régional (+ 3,13 %).
En période estivale, les chargeurs sont dès lors contraints de recourir au marché spot, ce qui se traduit par des hausses en réalité plus fortes. Afin d’en amoindrir les effets, ces derniers cherchent à tisser des relations de long terme avec les transporteurs ou à mutualiser les moyens de transport grâce aux avancées du big data.