L'enquête, réalisée entre le 17 février et le 2 mars 2009 auprès de 1 048 entreprises, montre que "75% des entreprises de transport ont déjà décidé de réduire la voilure", selon le président de la FNTR, Patrick Vermot-Desroches, cité dans le communiqué.
Près d'un tiers des entreprises interrogées (32,7%) ont "d'ores et déjà fait le choix de réduire volontairement leurs effectifs", selon la fédération patronale, dont la moitié (48,88%) par des licenciements économiques et l'autre moitié (51,12%) par des départs non remplacés.
Les conducteurs premiers touchés
Selon le sondage, les réductions d'effectifs devraient concerner à 70% le personnel de conduite. Pour le co-président de la FNTR, Jean-Christophe Pic, "plus de 40 000 emplois seront vraisemblablement perdus en 2009 en raison de la baisse d'activité".
Parmi les entreprises qui envisagent de maintenir l'emploi (67,3% des sociétés interrogées), deux tiers (65,5%) ont décidé de procéder à des aménagements : réduction du temps de travail pour 42,9% d'entre elles, aménagement d'horaires pour 43,7%, recours au chômage technique pour 9,1% ou renégociation de contrats pour 4,3%.
78% des entreprises envisagent de maintenir les salaires, contre 19% qui pensent les baisser et 3% qui pensent les augmenter.
La menace du cabotage européen
Outre la conjoncture, la FNTR craint les effets négatifs de l'extension prochaine du cabotage routier à sept nouveaux États membres de l'Union européenne, c'est-à-dire de la possibilité offerte à une entreprise étrangère de transporter des marchandises sur le sol français.