Congrès 2019 de l’OTRE : Aline Mesples met la pression sur Jean-Baptiste Djebbari

Aline Mesples a dressé à Jean-Baptiste Djebbari l’inventaire des mesures qui alimentent la colère de son organisation, ses adhérents, et au-delà, de la profession du transport routier de marchandises.

Crédit photo Erick Demangeon
Les sujets chauds du moment ont été abordés sans concession au cours du congrès de l’OTRE qui s’est tenu à Paris le 8 octobre. Aline Mesples, présidente de l’organisation patronale, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports, ne se sont pas dérobés à leurs responsabilités.

Lorsqu’il a succédé à Aline Mesples à la tribune du congrès de l’OTRE, Jean-Baptiste Djebbari n’a pas manqué d’ironiser. Le jeune secrétaire d’État aux Transports venait de subir un véritable feu nourri de piques de la part de la présidente de l’OTRE. "Il faut avoir le moral bien accroché pour passer derrière vous", a-t-il lancé à la dirigeante patronale. Celle-ci venait de lui dresser l’inventaire des mesures qui alimentent la colère de son organisation, ses adhérents, et au-delà, de la profession du transport routier de marchandises. "Nous ne pouvons que déplorer que votre gouvernement soit quasiment sourd à nos propositions, nos contributions, nos alertes, nos mises en garde ; pire, aux ambitions que nous portons pour notre profession." De la place des corps intermédiaires dans le pays, de leur discrédit auprès de l’opinion publique, il a été beaucoup question au cours des échanges qui ont meublé le congrès.

TICPE : deux solutions à l'étude 

Dans son discours de clôture, Aline Mesples a fait le constat de "la mise sous tutelle [par l’État, Ndlr] des partenaires sociaux […]. Le gouvernement a considérablement accru son emprise sur le dialogue social". Il ne joue pas le jeu du consensus avec les corps intermédiaires, notamment ceux du transport routier de marchandises, selon la dirigeante. Laquelle déplore que le gouvernement n’ait pas pris en compte sa proposition de faire contribuer le chargeur (Eco-Transport) en fonction de la volumétrie CO2 du transport qu’il a commandé.

Jean-Baptiste Djebbari a répondu que la proposition faite récemment par l’ensemble des organisations patronales du transport routier de marchandises – la répercussion en pied de facture, sur le chargeur, des deux centimes de TICPE rétrocédés – avait été inscrite dans la loi (en fait, par amendement) de manière à ce qu’elle soit neutre pour les transporteurs routiers. "L’intégralité de ce financement sera allouée à l’AFITF (Agence de financement des infrastructures), nous l’avons inscrit dans la loi", a assuré le secrétaire d’État. Lequel a ajouté que les deux propositions qui lui ont été soumises, pour le paiement du taux réduit de TICPE à la pompe par l’établissement ou d’une carte professionnelle ou du raccourcissement des délais de remboursement, étaient à l’étude. "J’en discute avec mon collègue Gérald Darmanin [ministre des Comptes publics, Ndlr]. Nous menons une mission de manière à aboutir à l’une ou l’autre de ces propositions en vue de la loi de finances 2021", a déclaré Jean-Baptiste Djebbari, tout en précisant que "l’idée était que le taux réduit à la pompe soit conditionné à l’usage de carburant propre".

> Lire l'intégralité de l'article dans L'Officiel des transporteurs n° 2991 du 11 octobre 2019.

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