Benjamin Laurent, Klésia : "Lorsque les salariés non cadres prennent soin de leur santé, ils gagnent des points de solidarité"

Benjamin Laurent, directeur de l’offre chez Klésia : "Les accidents du travail et maladies professionnelles coûtent en moyenne 1 300 € par salarié et par an. Le premier enjeu, c’est de réduire leur taux de fréquence."

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Le 20 avril 2016, les branches du transport de marchandises et du transport urbain ont noué un accord avec Klésia pour moderniser la protection sociale du secteur. Entretien avec Benjamin Laurent, directeur de l’offre chez Klésia, groupe paritaire de retraite complémentaire, de mutuelle santé et prévoyance et de prévention sous la marque Carcept Prev.

L’Officiel des transporteurs : Benjamin Laurent, qu’est-ce qui a présidé à l’accord du 20 avril 2016 signé entre les syndicats patronaux, les syndicats de salariés et votre organisme ?

Benjamin Laurent : Il s’agit bien d’un accord partiaire ! En matière de transport routier de marchandises, on retrouve d’un côté la FNTR, l’OTRE et TLF pour les syndicats patronaux, et de l’autre, la CFDT-FGTE-Transports et Environnement, le Snatt-CFE-CGC, la CFTC-Transports & Logistique, la CGT Transports et FO Transports et Logistique. Ces organisations sont parties d’un constat : le taux de fréquence des accidents du travail - maladies professionnelles (AT/MP) était de 5,5 %, contre 2,22 % pour le taux moyen global en France. Dans l’accord du 20 avril 2016, les organisations syndicales ont souhaité réserver une place importante à la prévention santé.

L'OT : Quels sont les principaux enjeux de prévention ?

B. L. : Le premier enjeu, c’est de réduire ce taux. Les AT/MP coûtent en moyenne 1 300 € par salarié et par an. Le second enjeu concerne le vieillissement de la population active dans cette branche, où 20 % des salariés avaient plus de 50 ans il y a dix ans. Aujourd’hui, ils sont un tiers. En matière de coût sur la prévoyance, cela a un impact non négligeable. Enfin, le troisième enjeu concerne l’emploi. En 2019, la branche estimait pourvoir 50 000 emplois pour faire face à l’accroissement de l’activité. Mais elle se confronte à un véritable problème d’attractivité et de fidélisation.

L'OT : Comment modernisez-vous la protection sociale du transport routier de marchandises ?

B. L. : Depuis le 1er janvier 2017, la protection sociale du secteur, outre la retraite complémentaire, la mutuelle et la prévoyance, incorpore un volet prévention. Ce dernier comporte un dispositif de branche qui incite les salariés à prendre soin d’eux pour rester en bonne santé. Entre autres, il permet de gagner des points lorsque l’on suit les actions de prévention et offre un accompagnement supplémentaire sous forme de services offerts à ceux qui ont suivi des actions de prévention labellisées. Toutes ces actions sont regroupées dans le fonds de prévention santé "Transportez-vous bien".

> Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs 3006 du 31 janvier 2020.

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