« Le grand paradoxe » de l’axe Rhône

Morceaux choisis de l’audition de plusieurs membres du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Seine-Escaut, Mageo, « le grand paradoxe du Rhône » ont été évoqués ainsi que le fret ferroviaire.

Plusieurs membres du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) ont été entendus par la commission du développement durable de l’Assemblée nationale le 1er mars 2023.

Dans sa prise de parole, le président du COI, David Valence, a abordé « la logistique » en rappelant le choix du rapport d’une « sobriété des investissements, en privilégiant des programmes de régénération et de modernisation de l’existant plutôt que des projets. C’est vrai pour la route, le ferroviaire et le fluvial pour lequel le rapport soutient toutefois aussi les projets autour de Seine-Escaut »

Pour David Valence, « la décarbonation effective des mobilités est un enjeu central ». Comme lors de la remise du rapport à la Première Ministre Elisabeth Borne (voir article de NPI), il a ajouté que la « décarbonation » du transport de marchandises ne fait que commencer. Poursuivre est une nécessité avec des objectifs claires et durables avec un soutien au ferroviaire au-delà des mesures prévues jusqu’en 2024, mais aussi aux voies navigables, aux ports dans le cadre des contrats de plan Etat-région ».

Quelques phrases sur le fluvial

Plusieurs questions des députés ont porté sur la logistique et le transport de marchandises, plus particulièrement l’utilisation des modes fluvial et ferroviaire, dans le cadre du report modal, l’un des outils de la « décarbonation » des activités.

En réponse, les membres du COI ont parlé de Seine-Escaut, du projet Mageo (mise au grand gabarit européen de l’Oise), du Rhône :

  • « L’Union européenne est farouchement attachée à Seine-Escaut », a indiqué David Valence.
  • « Mageo est tout à fait crucial. Ce projet doit être bouclé financièrement le plus rapidement possible », pour Pierre-Alain Roche, rapporteur général du COI.
  • « On a tout pour réussir le fret massifié sur le Rhône avec un fleuve très navigable mais l’une des clés, c’est Marseille-Fos », a dit David Valence.
  • « Sur l’axe Rhône, c’est un grand paradoxe, pour Pierre-Alain Roche. Si on regarde l’infrastructure, on a une voie toute droite, c’est le fleuve le chemin le plus direct, qui est superbement équipé, on peut y faire passer ce qu’on veut alors qu’il n’y passe pas grand-chose. Et alors que les autoroutes et voies ferrées sont saturées. C’est une question d’organisation du système logistique et de demande, c’est-à-dire convaincre les acteurs du Nord de l’Europe et du bassin lyonnais de basculer vers le fluvial et il y a du potentiel ».

Quelques phrases sur le fret ferroviaire 

  • David Valence : « On est passé de 9,7 % de part modale à 10,6 %, c’est très positif. Il y a un effet d’entraînement lié la crise Covid au cours de laquelle le fret ferroviaire a démontré sa pertinence alors que le transport routier était perturbé. Il y a un effet lié à la responsabilité sociale et environnementale des entreprises qui optent pour le fret ferroviaire. Il y a un effet réel des soutiens publics. Tout ceci fait que ce secteur est en train de redémarrer. Il faut lui donner plus de visibilité et régler la question du prix de l’énergie pour éviter le report modal inversé ».
  • Pierre-Alain Roche : pour « des trafics de fret ferroviaire, il y a des territoires fortement actifs, tout le Nord et l’Est de la France en particulier. Il y en a d’autres qui ont un retard considérable comme le Sud-Ouest ou la Bretagne ».

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