Un troisième lauréat de l’appel à projets « ZiBaC » sur l’axe Seine

Après Dunkerque et Marseille-Fos, les zones portuaires de Normandie, leurs associations d’industriels avec Haropa Port, sont ensemble le troisième lauréat de l’appel à projets « ZiBaC » pour « zone industrielle bas carbone ». Le financement de l’Etat et de l’Ademe atteint un peu plus de 7 millions d’euros.

C’est lors d’une visite à Gonfreville sur le site de Yara à la fin avril 2023 du ministre délégué à l’industrie Roland Lescure que l’annonce a été faite d’un nouveau lauréat de l’appel à projets « ZiBaC » pour « zone industrielle bas carbone ».

« ZiBaC » a été lancé en février 2022 par l’Ademe et vise, dans une première phase, à financer des études pour la « décarbonation » des activités. A noter entre autres caractéristiques, si les porteurs des projets peuvent être des industriels installés dans une zone portuaire, ils doivent s’inscrire dans une dimension territoriale plus vaste.

Les associations d’industriels Synerzip-Le Havre, Incase (pour Industrie Caux Seine) et Upside Boucles de Rouen avec l’établissement Haropa Port ont ainsi été désignés lauréat de ZiBac. « Cette nouvelle étape illustre la synergie des acteurs du territoire et vient récompenser les efforts engagés pour faire de l’axe Seine un pionnier de l’industrie bas carbone », selon ces différents partenaires.

Il s’agit du troisième lauréat de cet appel à projets après Dunkerque et Marseille. Ce n’est pas vraiment un hasard, ces trois territoires font partie des plus polluants en France avec une concentration d’industries fortement émettrices de CO2 entre autres. La « décarbonation » des activités y est donc une priorité en lien avec les objectifs nationaux et européens du « zéro » émissions en 2050.

Exemples de projets

Une nouvelle association va porter le projet. Elle est en cours de création et se nomme « Socrate » qui signifie Synergie pour une Organisation Collective et Raisonnées sur l’axe Seine Transition Energétique. S’il faut peut-être comprendre de ce sigle que la transition énergétique est une philosophie, il reste à espérer qu’elle ne pousse pas finalement à se donner la mort comme l’a fait le philosophe grec Socrate.

Etre lauréat de ZiBac signifie, dans une première étape, l’obtention d’un financement pour des études. Le montant attribué par l’Etat et l’Ademe atteint ici 7,3 millions d’euros pour des études dont le total atteint 15 millions. La région Normandie va abonder la somme par une contribution, précisent les partenaires. Dunkerque (projet DKarbonation) a de son côté obtenu un peu plus de 13 millions d’euros et Marseille-Fos (projet Syrius) un peu plus de 4 millions.

Les études prévues par l’association Socrate sont « relatives à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et permettront ensuite de définir des trajectoires à suivre pour aboutir à la mise en œuvre de projets structurants et innovants sur l’axe Seine pour atteindre une neutralité carbone en 2050 ».

Parmi les exemples de projets :

  • Aller vers une efficacité énergétique et l’écologie industrielle et territoriale (EIT) via la réutilisation et le développement de réseaux communs d’énergie et de matière (chaleur, CO2, hydrogène, déchets, eau, oxygène…).
  • Définir une trajectoire de production et d’utilisation de carburants de synthèse (ammoniac « vert », e-SAF et e-méthanol) sur l’axe Seine.
  • Favoriser l’émergence de nouvelles filières (énergies renouvelables, hydrogène, carburants durables…).

Captage et stockage du CO2

Si avec ZiBaC, il s’agit d’accélérer les projets et les transformations pour atteindre les objectifs de la transition énergétique d’ici 2030 (réduire de 55 % les émissions industrielles françaises) et le « zéro » émission en 2050, les lauréats ont le plus souvent déjà engagé une démarche en ce sens.

Par exemple, les industriels implantés sur les zones portuaires de Haropa Port sont mobilisés autour des techniques de captage du CO2, par le biais de différents travaux :

  • En 2018, l’étude CCUS, menée dans le cadre d’un groupement réunissant une dizaine d’industriels, la région Normandie, l’établissement portuaire, pour déterminer comment capter 91 % du CO2 produit annuellement d'ici 2040.
  • Dans la continuité de cette étude, les industriels Air Liquide, Boréalis, Esso S.A.F., TotalEnergies et Yara International ASA ont signé un MOU visant à développer une infrastructure de captage et stockage du CO2.
  • En mai 2022, un second accord a été paraphé pour lancer des études de faisabilité techniques, pour le transport, la liquéfaction, et le stockage en mer du Nord notamment.

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