Lors de sa séance plénière du 3 octobre 2018, la Commission nationale du débat public (CNDP) a donné acte du bilan sur la concertation post-débat public du projet PSMO remis par le garant Michel Gaillard. Celui-ci a estimé que « les acteurs de la concertation, public, élus et maître d’ouvrage, ont élaboré collectivement un projet final répondant assez largement aux nombreuses attentes exprimées […]. La concertation conduite par Ports de Paris a été exemplaire sur bien des points : modalités retenues, transparence des informations données au public pour en débattre, disponibilité et écoute du maître d’ouvrage […]. L’utilité de cette période d’échanges aura été soulignée par tous, habitants, associations, élus et acteurs de l’État ».
Après trois années de concertation, une réunion publique de clôture a été organisée en septembre 2018 par Haropa-Ports de Paris pour marquer la fin de cette étape post-débat public sur le projet PSMO. Selon Haropa-Ports de Paris, près de 120 personnes ont participé à cette réunion de clôture qui a permis de présenter le projet issu de la concertation. Les élus présents ont rappelé que le projet constitue une opportunité de développement économique pour le territoire.
La concertation suite au débat public de 2014 aura duré de juin 2015 à septembre 2018, soit trois ans au cours desquels une vingtaine d’actions ont été organisées - visites, croisières, ateliers, réunions publiques -, mobilisant au total plus de 800 participants et entraînant quelque 400 contributions auxquelles a répondu le maître d’ouvrage.
Une instance permanente de concertation à venir
Haropa-Ports de Paris indique que « la concertation aura permis en plusieurs étapes de partager le plan guide, l’avant-projet, le cahier de prescriptions architecturales, paysagères et environnementales (CPAPE), les grands principes d’exploitation de PSMO, port de nouvelle génération ». Jean-Marc Gaulier, dirigeant de l’agence Urbicus, architecte urbaniste paysagiste du projet, a exposé les nombreux éléments du projet qui ont pu être enrichis grâce à la concertation : l’esplanade et le futur centre de vie, les circulations douces, la route du barrage, le parc des hautes plaines, l’embarcadère pour les transports de passagers, mais aussi les prescriptions qui s’imposeront aux entreprises. « Le projet permet le développement économique d’un site historiquement contraint, crée un nouveau quartier portuaire et a l’ambition de produire un environnement positif prenant en compte la qualité de l’air, de l’eau et la biodiversité ».
Haropa-Ports de Paris souligne « avoir entendu les préoccupations du territoire sur l’insertion paysagère du projet et s’engage à concevoir, dans la durée, un port de qualité en lien avec les collectivités concernées ». Une « instance permanente de concertation » sera à ce titre mise en place dès le lancement des travaux du futur port. Il existe une telle instance, lieu d’informations et d’échanges, au port de Bonneuil-sur-Marne que les parties prenantes de la concertation PSMO ont pu visiter dans le cadre d’un atelier. A Bonneuil, les réunions de cette instance, biannuelles, portent sur les enjeux d’exploitation ainsi que sur les projets d’aménagement du port.
La fin de la concertation post-débat public du projet PSMO ouvre la voie à l’enquête publique qui devrait avoir lieu en 2019. Sous réserve des résultats de cette consultation, le projet entrera en phase travaux à l’horizon fin 2020. La livraison des premières infrastructures est prévue pour 2022. L’achèvement total du port est programmé à l’horizon 2040.
Port Seine-métropole ouest (PSMO) est un projet de plateforme multimodale (eau, fer, route) d'une centaine d'hectares à la confluence de la Seine et de l’Oise à l’ouest de la région parisienne. Situé en rive gauche, face au débouché de l’Oise, sur les communes d’Achères, Andrésy et Conflans-Sainte-Honorine, PSMO englobe une grande partie des carrières en exploitation sur ce site qui fait partie de la « plaine d’Achères ». Le projet est orienté vers le secteur de la construction : extraction, transformation, valorisation, recyclage. Ses objectifs sont de favoriser le développement des modes de transport alternatifs en Ile-de-France (fleuve et fer) ; la mise en place d’une logistique « propre » des chantiers du Grand Paris ; le développement local de la confluence de la Seine et de l’Oise ainsi que le réaménagement qualitatif de la plaine d’Achères. Le coût d’investissement est évalué à environ 110 M€. Le nombre d’emplois créés oscille entre 500 à 1 000.