L’hydrogène « vert » australien séduit les Pays-Bas et l’Allemagne

Le terminal APMT de Rotterdam (photo port of Rotterdam/Danny Cornelissen).

Les Pays-Bas, l'Allemagne regardent du côté de l’Australie pour un projet de développement d’un hub portuaire de production et d’exportation d’hydrogène « vert » à destination de l’Europe du Nord-Ouest. L'occasion aussi de mieux connaître le poids des transbordements vers la Russie au port de Rotterdam.  

Rotterdam a été le lieu choisi pour la signature d’un partenariat entre l’autorité portuaire, un ministre et un institut allemand pour continuer les échanges sur un projet de hub portuaire de production et d’exportation d’hydrogène « vert » situé en Australie Occidentale. Cet engagement à la mi-février 2023 fait suite à celui paraphé en début d’année entre les ministres néerlandais et australien sur le même sujet.

« TrHyHub », tel est le nom de code du projet dont « l’objectif vise à développer un nouveau complexe industriel portuaire moderne en Australie occidentale pour la production d'hydrogène à grande échelle, à la fois, pour l'utilisation locale et l'exportation ».

A côté des engagements entre les gouvernements respectifs des trois pays et des deux établissements, « une vingtaine d’entreprises ont fait part de leur intérêt à participer au projet », selon l’autorité portuaire de Rotterdam.

Expertises et technologies

Les échanges et partages vont porter sur des aspects technologique et d’expertise « pour développer le hub australien de l'hydrogène et la chaîne d'approvisionnement vers l’Europe du Nord-Ouest ».

L’autorité portuaire de Rotterdam donne en exemple des études sur « la possibilité de construire en commun un terminal d'exportation offshore pour permettre un démarrage plus rapide des exportations d'hydrogène vers le Nord-Ouest de l'Europe ».

Les échanges porteront aussi sur les caractéristiques des infrastructures portuaires nécessaires, sur le transport de l’hydrogène par navires ou autre « véhicule », les normes (dont celles concernant la sécurité des opérations) et certifications, la formation, la réglementation.

On retrouve à Rotterdam la même ambition que celle d’Anvers soit de devenir l’un des hubs pour l’hydrogène « vert » au sein de l’Union européenne. Comme Anvers, Rotterdam choisit un pays où la production « verte » d’hydrogène est favorisée par des conditions météorologiques favorisant les énergies renouvelables (éolienne et solaire) pour les besoins énergétiques nécessaires.

Transition énergétique… mais pas seulement

D’autre part, au niveau gouvernemental, les deux pays européens inscrivent leur démarche dans les défis du développement durable et des transitions écologique et énergétique (réduction des émissions de carbone).

De manière plus prosaïque, il s’agit aussi d’accélérer le remplacement des importations de charbon et de pétrole, actuellement transportées via le port de Rotterdam vers l'Allemagne, par de l'hydrogène « vert », en diminuant la dépendance vis-à-vis de la Russie en matière d’approvisionnements énergétiques.

A ce propos, l’autorité portuaire de Rotterdam a indiqué début février : « 62 millions de tonnes sur les près de 470 millions de tonnes transbordées dans le port de Rotterdam sont à destination de la Russie (13 %). De nombreux vecteurs énergétiques sont importés de Russie via le port de Rotterdam. Grosso modo, 30 % du pétrole brut vient de Russie, 25 % du GNL et du charbon, 20 % des produits pétroliers. La Russie exporte des produits tels que l'acier, le cuivre, l'aluminium et le nickel via Rotterdam ».

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