Riverflow, le sommet de l’ingénierie fluviale

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Plus de 360 chercheurs étaient réunis à Lyon du 4 au 8 septembre 2018 pour présenter leurs travaux lors du colloque Riverflow, le rendez-vous mondial de l’ingénierie fluviale et hydraulique.

Après Saint-Louis, sur le Mississippi, en 2014, et Lausanne, sur les rives du lac Léman, en 2016, c’est à Lyon, sur les bords du Rhône, que s’est tenue l’édition 2018 de Riverflow, conférence internationale sur l’ingénierie fluviale et l’hydraulique organisée tous les deux ans depuis 2002 sous la tutelle de l’Association internationale pour la recherche et l’ingénierie hydro-environnementale (AIRH). Plus de 360 chercheurs et ingénieurs venus d’une vingtaine de pays du monde entier se sont réunis du 4 au 8 septembre 2018, près du parc de la Tête d’Or, pour un colloque très technique sur les aménagements qui peuvent être apportés aux fleuves et rivières.

La première journée a été consacrée aux masterclasses, réunissant des doctorants venus du monde entier pour travailler sur des sujets aussi variés que la restauration des rivières, la morphodynamique des cours d’eau, l’impact de la végétation sur le courant et le processus de sédimentation, la modélisation numérique du transport de sédiments et de l’évolution du lit des rivières, ou encore les techniques de mesures de débit en hydrologie. Pour cette dernière thématique, la partie théorique sur les moyens et les outils utilisés a été complétée par des mesures faites sur le Rhône.

Du 5 au 7 septembre, trois jours ont été consacrés aux présentations orales faites par les chercheurs et les ingénieurs venus présentés leurs travaux. Les communications se faisant dans quatre salles en simultané, 188 exposés oraux ont pu avoir lieu, par des participants venant d’Amérique latine, d’Amérique du Nord, d’Irlande, d’Angleterre, des Pays-Bas, de Belgique, de France, de Suisse, d’Allemagne, de Pologne, de Hongrie, de Corée du Sud, de Chine, du Japon, etc. Alternatives aux exposés oraux : les travaux de recherches ont aussi fait l’objet d’affichage, avec 63 posters présentés dans la salle principale du lieu de l’évènement.

Trois keynotes ont aussi été proposés aux participants. Ellis Penning, chercheuse en écologie aquatique aux Pays-Bas, a présenté ses travaux sur les interactions entre le courant et la végétation et sur l’application des recherches universitaires en la matière à la gestion de l’eau. Anton Schleiss, professeur de construction hydraulique en Suisse, a tenté de répondre à la question : « où chercher la vérité sur le débit d’une rivière : dans l’ordinateur, au laboratoire ou sur le terrain ? » La communication d’Hervé Piégay, géographe de l’université de Lyon, portait quant à elle sur « le Rhône à l’anthropocène : parcours contemporain, fonctionnement actuel et défis à venir. »

Le 8 septembre, dernier jour du colloque, avaient lieu les visites techniques auxquelles étaient conviés les participants. Deux visites différentes étaient proposés. La première concernait le barrage de Génissiat, un des premiers aménagements hydro-électrique construits par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) sur le Rhône, où a été ouvert au public depuis avril 2018 un centre pédagogique qui explique à la fois l’éco-système du fleuve et le fonctionnement du barrage. La deuxième visite avait pour première destination l’usine et le barrage de Bourg-lès-Valence, s’est poursuivie avec un aperçu de la restauration environnementale de l’exutoire du Doux, un affluent du Rhône, et s’est terminée sur une note gourmande à la cité du chocolat de Tain-l’Hermitage.

La prochaine édition de Riverflow, en 2020, sera organisée par un institut universitaire néerlandais et aura lieu à Delft, aux Pays-Bas.

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