La plupart des recommandations de l’étude Brain-Trains relèvent de la logique économique et écologique : assurer un coefficient minimal de remplissage des trains et augmenter celui des poids lourds assurant les pré et postacheminements, consolider les flux, faciliter les coopérations et le partage des moyens de transport par des stratégies commerciales innovantes et en s’appuyant sur des technologies nouvelles, augmenter l’efficacité énergétique des véhicules, réduire les émissions, utiliser des carburants alternatifs, réduire les délais de transit (de deux à trois fois plus longs que pour la route) et l’immobilisation des équipements, notamment au niveau des terminaux, etc.
D’autres conclusions ont une dimension plus politique qui peut prêter à débat, comme celles de répercuter le niveau réel des coûts externes de chaque mode (ce qui mettrait en exergue les atouts environnementaux du transport intermodal) et d’accorder certaines priorités au fret sur un réseau partagé avec le trafic de voyageurs. L’appel à un vision à long terme « intégrée», qui englobe notamment les aspects écologiques, et à une politique mieux coordonnée s’incrit pour partie dans le contexte belgo-belge de morcellement des compétences entre pouvoir fédéral et Régions, mais s’applique tout autant à d’autres pays et à l’Europe.