Il y a eu les 150 ans de la « Convention révisée pour la navigation du Rhin », dit « Acte de Mannheim » car c’est dans cette ville qu’a été signé ce texte dont les grands principes sont toujours en vigueur. Il s’agit notamment de la liberté et de la gratuité de la navigation, d’un régime juridique unique pour tous les navigants, avec égalité de traitement quel que soit leur pays d’origine, d’une coopération transfrontalière pour l’entretien du Rhin et pour l’établissement des règles de sécurité, etc. La Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) a profité de cet anniversaire pour organiser des échanges sur les perspectives et défis de la navigation intérieure rhénane et européenne.
Il y a eu les 80 ans de la création du port de Lyon-Édouard Herriot construit par la Compagnie nationale du Rhône dans le cadre de sa concession qui court jusqu’en 2023. Là aussi, le choix a été fait de tourner le regard vers l’avenir par des débats autour du rôle et de l’avenir du port de Lyon au sein de l’axe Rhône-Saône-Méditerranée.
Il y a eu le projet de loi de finances pour 2019 et son article 9 intitulé « suppression de taxes à faible rendement ». Cet article supprime la taxe affectée à la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA). L’exposé des motifs de cet article précise que « par cohérence », il est aussi procédé « à la dissolution de cet établissement public, qui n’apparaît plus adapté aux missions de représentation du secteur professionnel de la batellerie artisanale, conformément aux conclusions du référé de la Cour des comptes du 8 décembre 2017 ».
La question de la représentation des artisans bateliers demeure pour le moment entière. Certains évoquent un retour vers le passé, avant la création de la CNBA, quand la profession était représentée par une multitude de petites structures, associations et syndicats faibles et peu organisés, qui peinaient à se structurer pour parler d’une voix commune et à défendre leurs intérêts.
Le même article 9 supprime la taxe hydraulique affectée à Voies navigables de France (VNF). L’exposé des motifs indique que cette taxe « sera remplacée par un régime de redevances domaniales de droit commun, afin de clarifier son statut juridique, qui donne aujourd’hui lieu à de nombreux contentieux, et de sécuriser les ressources de l’établissement public, dont elle représente environ un quart du budget »